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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

L'espoir d'un rebond du pouvoir d'achat est reporté… à 2015. Car pour 2014, tout est déjà joué ou presque. Prenez, le revenu des ménages. Côté ressources, la masse salariale versée au privé est prise entre deux feux. Il y a, d'abord un effet volume, c'est-à-dire la tendance de l'emploi, dans le rouge depuis maintenant 5 trimestres, selon les données de l'Acoss. A la clé, la destruction de près de 150 000 postes depuis le 4ème trimestre 2011. Et le filet de croissance prévu pour la fin de l'année comme celui de 2014 sera trop famélique pour inverser la tendance. Et en l'absence de marge de manœuvre dans les entreprises, il ne faut pas non plus trop compter, ensuite, sur un effet prix très positif. Autrement dit, les salaires vont, au mieux, progresser au ralenti. C'est ce que montre l'évolution du salaire moyen par tête (le SMPT dans le jargon statistique). Un indicateur très vaste. Le SMPT prend notamment en compte les très petites entreprises. Il intègre aussi les effets de structure (évolution des qualifications, de la part du temps partiel) ainsi que les effets conjoncturels (niveau des heures supplémentaires) et saisonniers (comme les primes). Et il ne faut pas se laisser abuser par le rebond en fin de période. Il s'explique en effet en partie par les versements ponctuels de primes dans les secteurs industriels et financiers et par les primes de licenciement ! D'ailleurs, la tendance du SMTP est bien celle d'un ralentissement de sa progression. Bilan : la masse salariale versée au privé progressera à petit pas en 2014. Et la situation n'est guère plus brillante dans le public : emploi au point mort, gel de l'indice et finalement hausse d'ensemble de la masse salariale alimentée par le seul avancement lié aux promotions et à l'ancienneté. Quant aux retraités, c'est aussi la soupe à la grimace : le texte du gouvernement prévoit de reporter du 1er avril 2014 au 1er octobre la revalorisation des pensions de 15 millions de retraités. Une désindexation déguisée, un manque à gagner sur 6 mois d'environ 600 millions d'euros pour les intéressés. On l'aura compris, l'augmentation des ressources sera sous pression en 2014. En face, la ponction fiscale, elle, ne faiblira pas.

Parmi les nouvelles mesures au programme :

1- L'abaissement du plafond du quotient familial de 2 000 à 1 500 euros par demi-part. C'est un milliard de plus pour les caisses de l'Etat et donc 1 milliard de moins dans la poche des ménages.
2- La fiscalisation de la participation de l'employeur aux contrats complémentaires santé : 960 millions d'euros de ponctions supplémentaires.
3- La fiscalisation de la majoration des pensions de retraites pour ceux qui ont eu au moins trois enfants. Une mesure, qui doit rapporter 1,2 milliards d'euros.
4- Le relèvement de 3,8 à 4,5% des droits de mutation sur un achat immobilier, anciennement appelés «frais de notaire» : 1 milliard de moins pour les ménages.

Sans aucun doute, ces mesures fiscales amputeront les revenus. Quant à l'inflation, même limitée, elle aussi les grignotera. Car il ne faut pas se leurrer : les hausses de TVA prévues seront en partie répercutées dans les prix. Dans ces conditions, on se dirige droit vers un nouveau recul du pouvoir d'achat en 2014.Un repli de 0,9% par unité de consommation, c'est-à-dire en tenant compte à la fois de la composition des ménages et de l'évolution démographique. C'est le 3ème  recul consécutif, c'est le 4ème en 7 ans, c'est inédit.

Alexandre Mirlicourtois, Pouvoir d'achat : prévisions 2014, une vidéo Xerfi Canal


Publié le jeudi 10 octobre 2013 . 3 min. 48

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