Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?


Que font donc les Français de leur épargne record ?

Publié le mercredi 6 octobre 2021 . 3 min. 39

Voir plus tard
Partager
Imprimer

Depuis la pandémie de Covid-19, les Français ont mis de côté 157 Md€ de plus que d’habitude. Et ce surcroît d’épargne ne cesse d’augmenter au fil des mois alors que la conversion de ce surplus thésaurisé en consommation est un enjeu majeur pour la consolidation de la croissance. Les Français, enquête après enquête, montrent en effet une certaine frilosité : le solde d’opinion relatif à l’opportunité d’épargner demeure à un niveau anormalement élevé, et si après avoir touché le fond en avril 2020, la proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants s’est considérablement redressée, elle se contracte à nouveau depuis juin dernier.


La réserve de consommation se situe sur les dépôts à vue


Peu de candidats donc aux gros achats, à part l’aménagement et l’équipement domestique. Ce n’est pas pour autant la marque d’un renoncement définitif à consommer en partie ce surplus d’épargne, car dans ce cas de figure il aurait été massivement affecté sur des supports de placements. Or, ce sont d’abord les comptes courants qui ont été abondés. Les encours des dépôts à vue sont ainsi passés de 495 Md€ fin 2019 à près de 630 fin juillet dernier en progression de 132 Md€ soit une hausse de 27%. C’est dans cet espace que se trouve l’essentiel de la réserve de consommation pour les trimestres à venir.


Si les dépôts à vue ont recueilli l’essentiel de « l’épargne Covid », les produits réglementés ont aussi en partie profité avec toutefois un glissement des comportements vers des supports plus risqués. Certes, la collecte nette du sacro-saint Livret A a fait passer son encours depuis décembre 2019 d’environ 300 milliards d’euros à plus de 346, une augmentation de 47,5 milliards, soit une hausse de 16%. Le livret de Développement Durable, l’ex-Codevi, a suivi le même mouvement en progression d’un peu plus de 12% sur la même période.


Les Français ont repris goût à la bourse


Toutefois, la vraie surprise vient de l’appétit retrouvé pour l’assurance vie et les actions. De janvier à août, les Français ont versé près de 100 milliards d’euros de cotisations sur leurs contrats d’assurance vie, soit un niveau jamais atteint sur les 8 premiers mois de l’année. La collecte nette atteint, elle, 14 milliards d’euros après un exercice 2020 marqué par une décollecte historique. Et une fois n’est pas coutume, c’est l’augmentation des placements en unités de compte plus rémunérateurs, mais aussi plus risqués aux que les fonds en euros qui fait la tendance. Les cotisations sur ce support se sont envolées de 64% en deux ans et les encours se sont gonflés de plus de 90 milliards d’euros depuis le début de la pandémie, soit une hausse de 27%.


Les Français ont aussi repris goût à la bourse avec la pandémie. L’Autorité des marchés financiers (AMF) a ainsi comptabilisé au 2e trimestre dernier 934 000 investisseurs particuliers ayant réalisé au moins un achat ou une vente d’actions, soit près du double des niveaux observés sur la période 2018-2019 à l’exception du quatrième trimestre 2019 où 500 000 particuliers s’étaient précipités sur le marché avec la privatisation de la Française des Jeux.


Enfin, comme toujours en France, il y a la pierre. Une partie du surplus d’épargne est venue alimenter le marché de l’immobilier avec comme conséquences de ventes record à près de 1,2 million et des prix aux sommets. C’est bon pour les vendeurs qui réalisent des plus-values exceptionnelles. Moins pour les acheteurs qui, malgré des apports en hausse, s’endettent toujours plus.


Ce que montrent ces premiers résultats, c’est :


1. qu’il n’y a pas rush actuellement de la liquidité sur la consommation ;
2. qu’une importante réserve de consommation dort sur les comptes courants ;
3. que les ménages profitent aussi de cette manne pour renforcer leur position patrimoniale. Enfin une partie de cette liquidité a de la dette en contrepartie (un transfert entre anciens propriétaires et nouveaux propriétaires) qui pèsera sur le potentiel de consommation de ces derniers.


C’est donc une distillation lente qui se dessine.


x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :