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L’Allemagne se tourne de plus en plus vers l’Est et le PECO plutôt que vers la France et les pays du Sud. C’est le cas notamment vis-à-vis des 4 pays du groupe de Višegrad constitué de la République tchèque, de la Pologne, de la Hongrie et de la Slovaquie.


Une grande zone de production et de débouchés pour les entreprises allemandes


Ce groupe représente désormais 13% des échanges industriels de l’Allemagne, presque autant que la France, l’Italie et l’Espagne réunies, en nette progression depuis 2008. Réciproquement, l’Allemagne représente désormais entre 21 et 30% des échanges commerciaux de ce « V4 », quand leurs partenaires» de second rang ne pèsent généralement guère plus de 5% du total.


Ces pays sont à la fois une zone de production dans le cadre de délocalisations pures et simples, mais beaucoup plus encore dans celui de l’économie de bazar, une mécanique consistant à outsourcer les phases de production à moindre valeur ajoutée vers les pays d'Europe centrale, devenus l'Hinterland productif des industriels allemands, tout en conservant en Allemagne l'assemblage et les maillons de fabrication décisifs. Mais tous ces pays constituent aussi (et de plus en plus) un grand marché de débouchés pour les entreprises allemandes.


Avec la pandémie le décrochage manufacturier dans la région a été général, la chute de la production en 2020 s’étalant de 11,8% pour la Slovaquie à 1,8% pour la Pologne. Avec un repli de 10,4%, l’Allemagne se situe néanmoins en bas de classement. Ces différences doivent pour beaucoup à la plus ou moins grande virulence de la pandémie et des restrictions sanitaires qui l’ont accompagnée. Toutefois, alors que la production industrielle allemande est restée enlisée début 2021, loin de son pic prépandémie, celle de ses principaux pays satellites s’est vivement redressée. La Pologne surplombe ainsi son niveau d’avant crise de 6,6%, la Hongrie de près de 2%, la République tchèque de 1%.


Le redressement de l’industrie automobile hongroise est symptomatique. Ce pays s’est en effet positionné comme l’un des ateliers les plus compétitifs de la chaîne de valeur de l’industrie automobile allemande. Or, après s’être effondrés lors du 1er confinement, les volumes produits ont très vite restauré leur niveau d’avant crise. Un retour rapide qui s’est d’abord appuyé sur le redressement accéléré du marché intérieur avec des immatriculations en hausse, puis plus récemment par le réveil des exportations d’équipements automobiles vers l’Allemagne. Ces mêmes tendances se retrouvent aussi en Pologne autre grand producteur d’automobiles avec l’Allemagne comme 1er client, mais aussi dans d’autres branches industrielles comme les biens d’équipements.


Les PECO, une source de robustesse et de croissance pour l’Allemagne


L’information est double :


1. Les industriels allemands peuvent s’appuyer sur la robustesse des marchés domestiques de son Hinterland. Cela leur a permis de faire le dos rond alors que leur propre marché intérieur s’effondrait.


2. L’accélération des exportations de modules ou équipements de ses pays en direction de l’Allemagne montre en effet que le redressement industriel allemand est en marche et va se consolider dans les prochains mois.


Et si les marchés domestiques de l’Hinterland ont si bien résisté, c'est que les revenus de leurs habitants ont été préservés de la crise. Mieux, ils ont nettement progressé, beaucoup plus qu’en Allemagne où ils ont quasiment stagné et à contrecourant de la dynamique de repli du Sud. Cela a permis de réamorcer un fort rebond de la consommation des ménages notamment en Pologne qui dispose du plus vaste marché avec des ventes au détail en volume qui se situent désormais nettement au-dessus de leur pic prépandémie.


C’est bon pour les exportateurs de biens de consommation allemands, mais aussi pour tous ceux qui fournissent en biens d’équipement leurs industriels situés dans ces pays et la tendance devrait même se prolonger compte tenu des réserves d’épargne constituées dans ces pays. Il suffit de comparer l’évolution des exportations allemandes de produits manufacturés vers la Pologne prise comme étalon de l’Hinterland à celles réalisées en France ou en Espagne pour réaliser à quels points les dynamiques sont différentes avec d’un côté un quasi-retour à la situation prépandémie et de l’autre des chutes encore proche, voire supérieure à 15%.


C’est un fait malgré les régimes autoritaires, l’Allemagne se tourne de plus en plus vers son Hinterland, et elle y trouve un ressort de robustesse et de croissance qui se renforce avec le temps.


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