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Qui profite de la hausse du pétrole et des matières premières ?

Publié le mardi 28 novembre 2017 . 4 min. 20

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Les prix des matières premières passent à l’orange, après un creux de cinq ans : hors agriculture et métaux précieux, les cours auront été en forte hausse en 2017 : +13,5% en moyenne sur l’année. L’énergie (+19%) et les métaux industriels (+26%) mènent la danse. Ces progressions ont beau être impressionnantes, elles n’ont néanmoins pas encore viré au rouge. Replacés dans une vision longue, les cours actuels sont toujours très loin des sommets atteints à la fin du supercycle, ou même tout simplement des pics qui avaient suivi la reprise de 2010-2011.


C’est malgré tout une bonne nouvelle pour les pays richement dotés en ressources naturelles. Aux premiers rangs desquels se trouvent les pays pétroliers. Les cours du pétrole s’élèvent et le Brent est désormais ancré au-dessus de 60 dollars le baril, en hausse de 44% depuis la mi-juin. L’effet loupe grossit le trait car le pétrole est encore très loin de ses records qui l’ont fait planer à près de 140 dollars le baril à l’été 2008.


Etats-Unis et Russie vont faire monter le prix du pétrole


Pour ces pays, la direction prise par le cours de l’or noir est essentielle à la fois pour l’équilibre des comptes publics et extérieurs, tant leur économie s’articule quasi-uniquement autour de cette matière première. Les exportations de pétrole représentent environ 15% des exportations mondiales de marchandises, mais le compteur monte à 72% en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, et il indique encore 49%, en moyenne, pour l’Afrique Subsaharienne.


Parmi les grandes économies, la Russie détonne avec un poids du pétrole proche de 70%. Pour ces pays, une hausse du prix du pétrole est vitale. Mais il ne faut pas oublier les Etats-Unis dans l’équation. Pour comprendre la politique étrangère de Donald Trump, il faut suivre l'odeur du pétrole : la courbe de la production américaine est à un pic historique. La phase de dumping, de conquête des parts de marché et de réduction de la dépendance aux importations a produit ses résultats.


S’ouvre maintenant une nouvelle ère : un prix bas du baril n’est plus dans l’intérêt de l’économie américaine compte tenu des effets d’entrainement du secteur pétrolier sur celui de l’énergie et de ses retombées sur l’investissement. C’est une convergence d’intérêt forte avec la Russie, il est donc à parier que les prix vont continuer leur ascension.


Les prix des métaux vont également poursuivre leur ascension


Coté, métaux, le contexte n’est certes plus le même que celui des années 2000. C’était la décennie de l’industrialisation forcenée de la Chine, elle consommait toujours plus de charbon, de minerais, de métaux. La hausse des prix venait de cette demande chinoise insatiable à laquelle s’était ajoutée une forte dose de spéculation.


Rien de tel aujourd’hui. Avec le redémarrage de la croissance mondiale et plus particulièrement la mise en place d’un nouveau cycle manufacturier du côté des pays avancés, les métaux et minerais sont à nouveau sous tension. Beaucoup de projets d’expansion non rentables compte tenu du faible niveau des prix ont en effet été abandonnés ces dernières années et l’offre s’est atrophiée. Le temps qu’elle se reconstitue (c’est-à-dire entre 3 et 5 ans), les prix vont poursuivre leur ascension, au plus grand profit des grands pays producteurs, principalement situés en Afrique (Zambie, Guinée) ou en Amérique Latine (Chili, Pérou), et des grands groupes miniers occidentaux qui captent une grosse partie de la valeur.

 

Dans le pétrole, la plupart des grands pays producteurs possèdent leur propre compagnie pétrolière et gazière, qui gère la production et défend les intérêts nationaux dans le domaine des hydrocarbures. Ces compagnies nationales sont contrôlées à plus de 50% par l'État. C’est très rarement le cas dans l’exploitation des mines.


Un nouveau cycle des matières premières émerge, et il est favorable aux pays producteurs de pétrole, aux grandes compagnies minières occidentales, mais encore plus aux Etats-Unis, et çà c’est nouveau.

 

Alexandre Mirlicourtois, Qui profite de la hausse du pétrole et des matières premières ?, une vidéo Xerfi Canal Economie.


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