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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

Le Royaume-Uni a-t-il trouvé la potion magique de la relance ? A la lecture des comptes nationaux, peu de doutes. Le Royaume-Uni, c'est une croissance de 0,7% au 2ème trimestre contre 0,3% pour la zone euro. Un sérieux écart qui creuse un peu plus le fossé de part et d'autre de la Manche. Une Grande Bretagne triomphante sur le point de toucher de nouveau 2% de croissance en rythme annuel et, de l'autre, une zone euro, en progrès, mais qui peine à se hisser de nouveau en territoire positif. Quant aux indicateurs relatifs du 3ème trimestre, ils pointent tous vers la poursuite d'une croissance vigoureuse avec une base très large. C'est ce que montrent les PMI des différentes branches, toujours en progression, et tous au-dessus de 50, signe d'une expansion de l'activité. Au final, le PMI composite, thermomètre de l'ensemble de l'économie, dépasse la barre des 57. C'est un record historique ! La conclusion s'impose UK is back.  La récompense après du sang, du travail, des larmes et de la sueur ? Ces vertus « so british ». Sauf que la réalité est toute autre. Certes, le Royaume-Uni a mis son administration à la diète. Mais cela n'a rien à voir avec les cures d'austérité des pays du Sud. Coté finances publiques d'ailleurs, le déficit (au sens de Maastricht) ne devrait pas revenir sous les 3% du PIB avant 2017-2018, selon les prévisions du gouvernement. Et la dette publique devrait frôler puis dépasser les 100% ces deux prochaines années. Mais ce n'est pas tout. A la grande différence des pays du Sud, le gouvernement britannique n'a pas fait la chasse aux recettes fiscales. Bien au contraire : coup de rabot sur les tranches supérieures de l'impôt sur le revenu, exemption de cotisations patronales, exonération de l'impôt sur le climat, baisse de l'impôt sur les sociétés bientôt ramené à 20%. La carte jouée est bien celle de l'attractivité fiscale, le tapis rouge est déroulé. Le tout accompagné de mesures de soutien à l'économie. Cette année, une enveloppe de 17 milliards de livres, soit 1% du PIB, a été votée pour soutenir, entre autres, la construction d'infrastructures, de logements et les transactions immobilières. C'est le fameux plan « Help to buy ». L'impact est déjà perceptible : la construction neuve se redresse, tout comme les prix de l'immobilier en hausse de presque 7% depuis octobre. Dans un pays où l'effet richesse immobilier est l'un des plus puissants au monde, c'est un sérieux coup de pouce à la consommation. Au menu: donc keynésianisme fiscal et injections massives de liquidités, des taux directeur au plancher et une Banque d'Angleterre qui emboîte le pas à sa consœur américaine. Et, comme outre-Atlantique, la politique monétaire est désormais étroitement liée à l'évolution du taux de chômage, avec un seuil placé à 7%. Avec un taux de 7,7% en juillet, cela laisse du temps avant un éventuel resserrement. Comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni mise aussi sur son industrie pour se relancer avec les mêmes leviers : 1- faiblesse de sa monnaie nationale 2- gaz de schiste pour abaisser ses coûts de production. Car, contrairement au discours distillé de ce côté-ci de la Manche, il y a une industrie au Royaume-Uni. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Nissan investit dans son usine de Sunderland, la plus productive du groupe. En clair, le retour de la croissance au Royaume-Uni a bien des points communs avec les recettes américaines !       

Alexandre Mirlicourtois, Royaume Uni : les clés d'une reprise spectaculaire, une vidéo Xerfi Canal


Publié le lundi 30 septembre 2013 . 3 min. 50

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