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Une menace de flambée sur le pétrole et les matières premières ?

Publié le mardi 3 octobre 2017 . 3 min. 47

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Les industriels vont payer plus cher leurs métaux, et les automobilistes plus cher leur essence. Et pas seulement à cause des nouvelles taxes mises en place par le gouvernement (+ 7,6 centimes de taxes par litre de diesel en 2018 ; +3,9 pour l’essence).


Pétrole : le marché n'est plus en surproduction


La pilule va être d’autant plus dure à avaler que le prix du pétrole progresse, frôlant les 60 dollars pour le Brent début septembre. Les tensions au Kurdistan irakien, ainsi que l’écho persistant sur la prolongation des quotas de production définis dans le cadre des accords d’Alger et de Vienne, ont mis le feu aux poudres.


Si les marchés ont réagi avec autant de brutalité, c’est que les fondamentaux ont bougé depuis 2016, passant d’une surproduction chronique à une situation plus équilibrée. Toute menace sur l’offre risque de précipiter le mouvement vers un marché déficitaire, car de son côté la demande est en hausse en liaison avec l’accélération de la croissance mondiale.


Une hausse des prix de 13 à 18% en 2018


Les éléments se mettent en place les uns après les autres pour pousser les prix, mais reste un énorme frein à l’emballement : le pétrole de schiste aux Etats-Unis. En hausse de plus d’un million de barils depuis son point bas de la fin 2016, la production américaine a compensé à 60% la baisse liée à la mise en place des quotas, et elle s’approche de son record historique.


De plus, si le scénario d’un prolongement de l’accord de l’Opep au-delà du 31 mars 2018 est possible, rien ne dit que les membres du cartel s’entendront sur une réduction plus importante des quotas de production. Les pertes de parts de marché vis-à-vis des États-Unis seraient en effet trop importantes. A 53 dollars en moyenne cette année, le prix du baril grimpera de 20% et de 13% en 2018 selon notre scénario.


Les cours des matières premières s'envollent


C’est une mauvaise nouvelle pour les automobilistes, pour tous ceux qui se chauffent au fioul et pour les industriels, notamment les plus énergivores. Le coup sera d’autant plus rude pour l’industrie que la facture s’alourdit aussi lourdement du côté des métaux non-ferreux. C’est même un joli tir groupé : le cuivre, le zinc, le nickel sont en hausse de 15% depuis janvier, l’aluminium de 17%.


A l’œuvre, le fameux effet ciseau. La chute des cours, si elle est assez intense et longue, entraîne à la fois la fermeture d’unités de production ou de mines et gèle tout projet investissement : l’offre présente et à venir s’atrophie. Cela a été le cas pour le zinc avec la fermeture de mines en Australie, en Chine, en Inde et au Pérou, mais aussi pour le nickel avec en sus des politiques environnementales plus restrictives aux Philippines. Citons encore l’aluminium et l’acier avec le recul de la production chinoise. Bilan, au moment où la demande reprend de la vigueur, les capacités de production ne sont plus suffisantes et les cours s’envolent.


On s'attend à une hausse d'au moins 15% en 2018


Reste néanmoins une inconnue de taille : la demande chinoise. La Chine est de loin le plus gros consommateur de métaux industriels au monde. Certes, la croissance de son industrie manufacturière est moins vive que par le passé (moins de 6% aujourd’hui), mais en niveau elle progresse toujours et se situe à son pic historique. Or, il faut bien alimenter la machine.


Au-delà de la Chine, c’est l’industrie mondiale qui a pris un nouvel élan, renforçant la tendance à la hausse du prix des métaux. Selon notre scénario, il faut s’attendre à une hausse moyenne des cours de 22% cette année, et d’au moins 15% en 2018. Ce n’est pas encore un super-cycle qui menace la croissance, mais dans un monde sans inflation, où malgré la reprise les salaires sont sous pression et où les marges de manœuvre des entreprises pour faire passer les hausses de prix sont très faibles, cela peut vite devenir un facteur bloquant.

 

Alexandre Mirlicourtois, Une menace de flambée sur le pétrole et les matières premières ?une vidéo Xerfi Canal Economie.


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