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Vivre à Paris (et aux alentours) coûte plus cher : de combien ?

Publié le jeudi 12 octobre 2023 . 3 min. 58

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Se nourrir, se loger, s’habiller, se soigner, se divertir, bouger, tout coûte plus cher en région parisienne. Une étude de juillet 2023 de l’Insee fait le point. Sans surprise, l'immense différence se fait sur le logement. Selon nos propres calculs à Xerfi, le prix du m² à l’achat à Paris est en moyenne plus de quatre fois supérieur à celui de la province et l’écart à la location se situe dans un rapport proche de 1 à 3 dans le privé.


Moins spectaculaire, la différence entre départements provinciaux et ceux de la banlieue reste toutefois considérable à l’achat comme à la location. Finalement, en Île-de-France, le loyer est en moyenne 53% plus élevé dans le secteur privé que dans le reste du pays. L’écart est en revanche plus réduit dans le parc social. À ce prix exorbitant pour se loger, se cumule un surcoût de 8% environ sur toutes les autres dépenses liées à l’habitat, gestion des ordures ménagères, services d’assainissement, petit entretien ou réparation. Seuls les tarifs d’électricité et de gaz sont à peu près uniformes sur le territoire métropolitain.


L'impact sur l'alimentation


D’autres différences de prix, moins impressionnantes mais tout aussi parlantes, détonnent. C’est le cas de l’alimentation avec des étiquettes 7,2% supérieures en région parisienne. En jeu, les deux facteurs traditionnels au cœur des disparités des prix Paris-Province à savoir le coût du foncier qui se répercute sur les baux commerciaux puis aux étiquettes et un niveau de vie médian des habitants plus élevé qui s’accompagne d’un consentement à payer plus fort, ce qui tire aussi les prix à la hausse. À quoi s’ajoutent spécifiquement pour l’alimentaire des marges plus substantielles correspondant à un service rendu de meilleure qualité avec notamment une amplitude d’ouverture des magasins plus importante. Les coûts de la logistique, du transport plus élevés en région parisienne sont également inflationnistes. Quant à Paris intra-muros, la quasi-absence de grandes surfaces ne favorise pas la concurrence.


Des services de santé plus onéreux


Autre disparité, la santé. Prix régulés obligent, l’écart est nul sur les médicaments, mais il atteint près de 6% sur les services. Outre les facteurs traditionnels, ce surcoût s’explique par des dépassements d’honoraires des médecins plus fréquents et une offre santé plus spécialisée. Plus généralement, tous les services sont plus onéreux en région parisienne, qu’ils concernent les loisirs et la culture ou le vaste ensemble des services divers (coiffure, pressing, conciergerie, garde d’enfants, soutiens scolaires, etc.). En cause, les rémunérations plus élevées : le salaire horaire net moyen d’un employé y est de 9% plus élevé qu’en province, de 28% pour les cadres. Or, ce sont les salaires qui font les prix dans les services. Le tarif des transports collectifs est également supérieur de 14%, une différence issue de la qualité du service rendu avec une densité du maillage plus forte et une fréquence du service supérieure en région parisienne.


Un Paris embourgeoisé


L’hôtellerie est également plus coûteuse, 29% de plus. Toutefois, cela concerne moins les locaux que les touristes. Vivre à Paris coûte très cher, y passer ses vacances aussi. Face au coût de la vie, les ménages s’adaptent en acceptant de vivre dans un espace plus réduit, environ 30 m² par personne à Paris et en petite couronne, soit 30% de moins par rapport à la province. Et quand le reste à vivre est trop entamé, quand la famille s’agrandit, le choix s’impose : quitter les lieux. La capitale a perdu 14 000 habitants en à peine plus de 10 ans. Ce mouvement se double d’une évolution de la structure de sa population avec un recul très marqué du nombre de couples avec enfants.


En devenant hors de prix, Paris s’est embourgeoisée. Dit autrement, les classes populaires n’y ont plus leur place. Une gentrification qui s’accélère et qui s’étend de plus en plus aux départements limitrophes des Hauts de Seine et du Val de Marne.


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