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Comment l'industrie allemande - déjà fragilisée - veut rebondir

Publié le lundi 15 février 2021 . 4 min. 22

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En pesant près de 25% de points de PIB et 30% de la valeur ajoutée, l’industrie est un des moteurs de l’économie allemande. Pourtant depuis quelques années, le moteur s’essouffle et cherche de nouveaux relais de croissance.

L’industrie a un rôle central en Allemagne où le pays se représente comme un pays « site de production. Le modèle industriel allemand repose sur :
- La production de produits dits « haut de gamme »,
- Les exportations.

Malgré cela, l’industrie allemande connaît quelques difficultés et est entrée en récession 2019 dans de nombreux secteurs clés comme la chimie, la machine-outil ou encore l’automobile. Ce dernier secteur connaît cette année sa 4ème année consécutive de baisse.
Outre, le fait qu’ils ont raté le virage du véhicule électrique, les industriels de l’automobile ont également vu leur image entachée par l’affaire du Dieselgate à un moment où le consommateur a des attentes toujours plus fortes sur le plan éthique et environnemental.

L’industrie allemande est affaiblie par trois facteurs :
1. Le ralentissement de la croissance et de l’investissement dans les pays émergents, notamment en Chine ;
2. La remise en cause du leadership allemand avec la montée en puissance de pays comme la Chine ou Corée du Sud sur les secteurs historiques de l’industrie allemande comme l’automobile et la machine-outil ;
3. Des innovations principalement incrémentales en Allemagne ce qui rend les entreprises allemandes plus sensibles aux innovations de rupture ;
4. L’arrivée de nouveaux acteurs dans des secteurs industriels traditionnels venant bouleverser les règles comme :
a. Tesla avec ses voitures qui continueront évoluer après la vente
b. Les GAFAM qui investissent dans le domaine du véhicule électrique comme le fait Apple ou dans le véhicule autonome comme le fait Google.

Ce diagnostic n’est pas nouveau puisque l’Allemagne a tenté de réagir dès 2010 avec le développement du concept d’industrie 4.0.
Ce concept a pour but de dessiner les contours d’une quatrième révolution industrielle, portée par la vision d’une mise en réseau de tous les éléments du processus de production afin d’aboutir à une usine très connectée.
La force de l’Allemagne est d’avoir rassemblé l’ensemble des acteurs autour de cette une vision, ce qui s’est traduit par la signature d’un contrat entre les trois grands partis politiques allemands.

Le gouvernement a également travaillé sur d’autres sujets :
- Négociation des taxes douanières avec ses principaux partenaires commerciaux,
- Plan d’investissements dans les réseaux mobiles,
- Développement de bornes électriques,
- Investissement dans la recherche.

Mais les effets restent modérés. Ainsi, l’ndustrie allemande souffre de problèmes structurels. Toutefois, elle a mieux résisté que d’autres pays européens à la crise actuelle, notamment grâce à la Chine.

Si l’industrie allemande souffre de faiblesses comme :
- Sous-investissement dans les infrastructures,
- Manque d’ingénieurs,
- Faiblesse du capital-risque,
- Innovation incrémentale avec l’idée de « perfection du banal »

Elle a également quelques atouts qui peuvent laisser espérer un rebond :
- Une appétence forte pour l’industrie,
- Intégration des PECO dans le tissu productif,
- Rôle des acteurs bancaires,
- Tissu de PME et d’ETI exportatrices.

L’Allemagne est prête à tout pour préserver son industrie, y compris si cela doit se faire au détriment de ses partenaires européens. Partenaires qui ont d’ailleurs touché par la stratégie d’exportations allemande.

Ainsi, les repositionnements allemands sur la question de souveraineté et les inflexions sur le rôle de l’État dans l’économie ne sont pas à lire comme une volonté de préserver la cohésion européenne, mais d’abord de protéger les intérêts nationaux du pays.


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