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Depuis 2011, la Commission européenne surveille l’évolution de la production de 83 métaux rares, minerais et matières premières et considère que 44 d’entre elles sont critiques. Critique signifie qu’il y a un risque politique, géologique ou industrielle sur l’approvisionnement de ces matières.

Or, il apparaît que la Chine :
- Dispose d’un grand nombre de ressources dans son sous-sol,
- A mis en place une stratégie de contrôle de l’extraction et du raffinage de ces matières en opérant des acquisitions à l’étranger via des entreprises chinoises comme en 2014 avec le rachat par MMG de la part de Glencore Xstrata dans un projet de mine de cuivre au Pérou.

Ainsi, la Chine domine le marché de la production de plusieurs matières premières critiques en détenant par exemple :
- 89% des parts de marché du magnésium,
- 86% de celles du cerium, de l’erbium ou encore de l’europium,
- 80% de celles du germanium,
- 69% de celles du graphite natuel et du tungsten.

La Chine a une position clé dans le raffinage des matières premières. Si le cuivre est extrait au Chili et le Cobalt en République démocratique du Congo, ces deux matières sont principalement transformées en Chine.

Or, la politique chinoise de sécurisation des approvisionnements en matières premières a été conduite de longue date par les différents gouvernements chinois. La Chine a adopté cette vision de long terme aussi dans le domaine de l’énergie et celui des produits de base agricoles avec la signature de baux emphytéotiques pour des plantations en Afrique.

A travers les nouvelles routes de la Soie, la Chine a su capter des ressources nécessaires à son développement et à son indépendance. Des contrats qui offrent finalement des infrastructures contre l’accès à des ressources ont été conclus un peu partout dans le monde, mais en particulier en Afrique et en Asie.

Ainsi, le pays a mis en place une stratégie à destination du secteur minier pour servir ses ambitions industrielles et sa volonté d’indépendance. Le pouvoir a agi sur :
- La constitution d’oligopoles chinois dans le domaine minier comme Chalco, China Minmetals, etc.
Ces entreprises ont su investir dans la R&D pour renforcer leurs capacités techniques et technologiques.
Plusieurs entreprises chinoises opèrent dans chaque secteur maintenant une forme de concurrence entre elles et cherchent à se différencier grâce à la technologie.
Les entreprises se différencient par leurs technologies dont elles disposent.
- L’instauration de quotas d’exportation sur certains métaux critiques qui a été stoppée à la suite d’une dénonciation à l’OMC par les États-Unis, l’Union Européenne et le Japon.
- La mise en place de transfert de technologie forcée dans le cadre des joint-ventures réalisée avec des entreprises étrangères pour les filières aval comme l’éolien, le photovoltaïque, etc.

Le contrôle des matières premières sur son territoire ou à l’étranger lui permet de venir prendre des positions clés dans les chaînes de valeur industrielles comme par exemple dans les batteries pour véhicule électrique. Par exemple, ses réserves en graphite et en lithium lui donnent des capacités industrielles pour la production des anodes et de l’électrolyte des batteries. Le même constat pourrait être fait dans le photovoltaïque.

En synthèse, l’approche de la Chine a été :
- De considérer les filières industrielles de l’amont à l’aval,
- De mettre en mouvement un écosystème, notamment technologique, au service de ses ambitions,
- D’allouer les financements nécessaires à la R&D, mais aussi aux entreprises pour leur développement.

Ainsi, la Chine se trouve dans une position avantageuse à l’heure où de nombreuses nations entendent renforcer leur souveraineté. Maintenant, il reste à la Chine à prendre sa part dans la lutte contre le réchauffement climatique et dans le développement d’innovation à faible impact environnemental.


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