La crise de la COVID-19 est en train de provoquer une accélération de la digitalisation de notre économie. Ce phénomène ne se limite pas uniquement aux salariés qui peuvent passer en télétravail, mais touchent les entreprises industrielles de toute taille.
Néanmoins, la crise n’est qu’un accélérateur de tendances qui émergent depuis 5 à 10 ans. Elle nous a rappelé avec violence notre dépendance à des ressources lointaines et à des processus de fabrication que nous ne maîtrisons plus. Ainsi,
- La perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales,
- Les restrictions drastiques de déplacements à l’étranger,
- La réorganisation des chaînes de production pour produire gels, masques ou autres produits de première nécessité,
- La nécessité de trouver de nouveaux leviers de création de valeur,
- La volatilité des ventes,
- L’utilisation des données pour piloter à distance des opérations de maintenance prédictive.
Sont autant d’accélérateurs de la nécessité de transformer l’industrie nationale pour favoriser sa renaissance.
Cette crise c’est également la crainte que notre outil productif en sorte considérablement affaibli. Si cette crainte est légitime, plusieurs exemples sont riches d’enseignements pour favoriser le rebond de notre industrie post-crise.
1. Se servir des technologies de l’industrie du futur pour réduire les temps et les coûts de développement
Par exemple, la numérisation et l’impression 3D permettent de :
- Faciliter le développement de nouveaux produits,
- Réduire les délais et les coûts de développement.
2. Adapter l’outil de production aux évolutions de la demande
Il est de plus en plus attendu des industriels d’être capable de produire en petites séries, voire de personnaliser les produits en fonction des attentes des utilisateurs.
Les briques technologies de l’industrie du futur sont une partie de la réponse. Il est possible :
- D’automatiser le recueil de données et de centraliser les données tout en s’adaptant au matériel existant
- D’intégrer les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle, la cobotique ou encore la réalité virtuelle pour améliorer :
o La productivité,
o La flexibilité,
o La rentabilité,
o La sécurité.
Et donc mieux in fine de mieux répondre aux attentes du client que ça soit en termes de qualité, de prix ou de délai.
Le suivi en temps réel permet également d’identifier les déviances par rapport aux standards, d’anticiper l’usure et donc de développer une stratégie de maintenance préventive.
3. Innover sans limiter le champ des possibles
L’innovation ne doit pas se limiter aux produits mais concerner également les procédés et les Hommes. La crise nous a enseigné que les solutions innovantes étaient parfois aussi les plus frugales.
4. Repenser les canaux de distribution
Les canaux de distribution classiques ont été fragilisés par la crise avec un renforcement de la vente en ligne. Uniquement 20% des TPE et PME françaises ont un site internet alors qu’il est un moyen de faire rayonner leur savoir-faire au-delà de leur écosystème traditionnel.
Au-delà de cela, la recherche de nouveaux clients peut passer par une stratégie d’internationalisation où l’association avec d’autres entreprises peut être une des solutions.
5. Faire de l’écosystème une force pour améliorer sa résilience
Ainsi, la crise appelle à repenser notre manière de produire et de consommer. L’industrie du futur et ses technologies est un moyen de maintenir et développer des usines dans nos territoires et au plus près du consommateur.
Les années à venir seront marqués par l’incertitude. Alors deux choses :
- Devant l’incertitude, le plus grand danger est de ne pas se renouveler et de penser que les vieilles recettes marcheront toujours.
- Créer de la valeur et en créer plus que nos concurrents si nous souhaitons conserver une industrie forte sur notre territoire.
Publié le jeudi 19 novembre 2020 . 4 min. 08
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