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Comprendre la réforme Macron du système de santé

Publié le lundi 24 septembre 2018 . 4 min. 29

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En matière de santé quels sont les problèmes ? Premièrement, le coût global du système pour la collectivité. Il se situe certes en-deçà des États-Unis, mais est sensiblement supérieur à la moyenne des autres pays de l’OCDE. Ce coût est essentiellement lié à la lourdeur du fonctionnement administratif, au prix du médicament ou des prothèses, à l’inflation des actes liés au mode de tarification des hôpitaux, et non au surnombre des professions médicales stricto sensu.

 
Deuxièmement l’offre est contingentée et inégalement répartie : du fait des traces longues laissées par le numerus clausus, de l’attrait des villes et des politiques de fermeture des petites structures. Il existe ainsi des déserts médicaux en France

 
Troisièmement, il y a une saturation et des goulets d’étranglement à certains nœuds du système, notamment les services d’urgence.

 

Accroître l’efficacité du système

 
Le défi d’une réforme globale est ainsi de réduire de l’ordre de 1 point de PIB, l’ensemble de l’enveloppe santé, et d’harmoniser / fluidifier l’offre d’un point de vue géographique : réduire les files d’attente et améliorer l’accès en tout point du territoire, pour rétablir une équité face au risque santé.

 
Cela veut dire notamment d’accroître l’efficacité du système. Le réformer comme on accroît 1/ l’efficience d’un réseau en améliorant sa topologie, le nombre, la répartition des hubs, des nœuds pour filtrer les flux de façon optimale et améliorer les feedbacks. 2/ Injecter de la technologie, pour alléger le coût administratif du système. 3/ Libérer les professions soignantes des tâches administratives qui phagocytent leur cœur de métier. C’est à l’aune de ces grands principes qu’il faut scruter la réforme du système de santé récemment présentée par le gouvernement.

 

Une vraie réforme à portée systémique

 
Et la réforme proposée par le gouvernement va effectivement dans ce sens. Il vise à améliorer la topologie du système santé. Les hôpitaux seront désormais classifiés en trois niveaux : les hôpitaux chargés du soin de proximité (médecine générale, gériatrie, soins de suite). Près d'un établissement sur deux dans le secteur public sera concerné. Ceux chargés des soins spécialisés comme la chirurgie ou les services de maternité, et enfin les soins ultra-spécialisés dans des plateaux technique de pointe. Nombre de petits hôpitaux devront renoncer à leurs "plateaux techniques", et la réforme ouvre la porte aux regroupements hospitaliers.

 
Avec la création de communautés professionnelles de territoire de santé (CPTS), les praticiens sont incités à exercer en groupe. Et à filtrer les urgences. L'objectif est de déployer au moins 1.000 CPTS - couvrant chacun entre 20.000 et 100.000 patients - d’ici 2022. Ces communautés doivent permettre aux patients de trouver un médecin en urgence de 8h à 20h sans aller à l'hôpital.

 
Concernant la mutualisation/délestage des tâches administratives, l’exercice en groupe la profession y participe. Le recrutement de 4000 assistants médicaux va encore dans ce sens. Et le dossier médical partagé, dans le cadre du « virage numérique », contribue aussi à cette fluidification.

 
Face aux déserts, 400 médecins salariés volontaires seront recrutés et le numérus clausus est supprimé dès 2020.

 
Le financement des hôpitaux est également réformé, pour modérer la dérive liée à la tarification à l’acte. Sa part sera réduite, et des forfaits par grandes pathologies seront introduits. La part du bonus qualité est aussi revue à la hausse.

 
Voici pour les grandes lignes. Certes le plan est faiblement financé. Certes, il peut être détourné de ses intentions affichées pour devenir un instrument de downsizing. Mais pour l’heure, sans faire la révolution, il impulse une vraie évolution. Il s’agit là, peut-être, de la première vraie réforme à portée systémique de l’ère Macron.


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