En se mettant aux ingrédients bio et naturels, l’univers des cosmétiques vit une révolution alors qu’une part importante des consommateurs fait preuve de défiance vis-à-vis de l’offre conventionnelle. Une défiance illustrée notamment par la multiplication des applications comme Yuka qui donne des informations détaillées sur les ingrédients des produits alimentaires et cosmétiques. Bref, les consommateurs attendent des offres plus responsables et plus saines pour leur santé, ce qui profite pleinement aux ventes de cosmétiques bio et naturels. En 2020, ce sont près d’un Français sur deux qui en ont acheté pour environ 1 Md€, en hausse de 8% sur un an. Ce créneau, qui ne représentait encore que 6% des ventes de produits d’hygiène-beauté en France en 2020, dispose de solides moteurs de croissance pour devenir incontournables dans les salles de bains des Français. Citons le développement considérable de l’offre dans les circuits de distribution, le foisonnement d’innovations de la part des laboratoires et le poids croissant des millenials dans la population de consommateurs.
Le marché des cosmétiques bio et naturels est marqué depuis 2018 par le retour en force des géants de l’industrie de l’hygiène-beauté conventionnelle. Après une première incursion ratée au début des années 2000, ces acteurs font feu de tout bois pour s’imposer avec des déclinaisons bio de leurs grandes marques comme Garnier Bio et la création de nouvelles marques à l’instar de La Provençale bio chez L’Oréal. Par ailleurs, les GSA se sont imposées comme le lieu d’achat qui recrute la plus grande part de nouveaux consommateurs. 45% d’entre eux y ont acheté leur premier cosmétique bio. Au vu de l’offensive des géants de l’industrie cosmétique sur le bio, la grande distribution dispose de solides atouts pour devenir très prochainement le premier circuit de distribution de cosmétiques bio et naturels : une offre accessible, la distribution exclusive de l’offre bio des géants de l’industrie cosmétique et le référencement des marques de certains laboratoires spécialisés dans le bio, à l’image de So’Bio Éthic ou Weleda.
Alors oui, ce marché se met peu à peu à l’heure du mass market. Mais les laboratoires pionniers des cosmétiques bio et naturels disposent encore d’un temps d’avance sur les géants de l’industrie cosmétique conventionnelle, notamment en matière de part de marché. Ils doivent toutefois relever plusieurs défis de taille. D’abord, accroître leurs capacités de production pour répondre à l’essor de la demande. Léa Nature a ainsi inauguré une nouvelle usine en 2019 lui permettant à terme de tripler sa production. Il s’agit aussi pour les pionniers d’élargir leur offre tout en préservant leur image de marque. En parallèle, on assiste au boum des DNVB, les digital native vertical brands, ces marques qui se développent à l’origine exclusivement sur Internet pour assurer leur promotion et leur distribution. Plusieurs facteurs expliquent l’ampleur de ce phénomène. La beauté est l’un des sujets les plus partagés sur les réseaux sociaux. La défiance des consommateurs est aussi propice à l’émergence de nouvelles marques qui peuvent se démarquer et revendiquer des valeurs fortes en faveur de la santé, de l’environnement ou encore du respect des animaux.
Publié le lundi 10 mai 2021 . 3 min. 28
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