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Parler transition écologique c’est évoquer la voiture électrique, symbole de cette transition et preuve qu’elle est en route.
Pourtant, elle reste timide avec moins de 230 millions de voitures en 2030, bien loin de remplacer le parc existant. Mais est-ce utile et réalisable ?


Car les obstacles ne manquent pas. La batterie doit être « de capacité raisonnable », soit des voitures pas trop lourdes, sinon l’intérêt environnemental face à un véhicule thermique comparable n’est pas garanti prévient un rapport de l’Ademe. Les SUV, beaucoup trop lourds et principal vecteur de développement des ventes, ne plaident pas pour le respect de cette contrainte.
Au niveau de l’impact carbone il faut préciser son périmètre. Le rapport de l’Ademe parle de la durée de vie du véhicule, mais reste très vague sur ce qu’il faut entendre par là. Cette durée inclut-elle toutes les émissions, de la production et l’extraction de ressources naturelles indispensables jusqu’au recyclage ?


Car la voiture électrique utilise beaucoup plus de ressources minérales épuisables qu’une voiture thermique. On y trouve 80 kg de cuivre contre seulement 20 pour la seconde et également près de quatre fois plus de minéraux différents avec des conséquences sur les autres secteurs gros consommateurs de ressources minérales.


Et il y a la question de l’électricité, qui est une énergie secondaire et doit être produite pour l’instant surtout à base de fossiles au niveau mondial ce qui relativise sérieusement la référence à une « transition » en marche.


Pour résumer : un développement de la voiture électrique encore très timide, de fortes incertitudes sur son impact global en émissions sur le cycle de vie complet et en utilisation de ressources. Alors pourquoi occupe-t-elle tant le devant de la scène dans la transition écologique.


Une première raison tient à la contradiction, de plus en plus visible, entre l’urgence de la lutte contre le réchauffement climatique et la poursuite de la croissance des émissions de gaz à effet de serre. Car les faits sont têtus : les émissions globales de gaz à effet de serre augmentent !


Devant cette inefficacité criante, les politiques développent des « éléments de langage » pour répondre à l’urgence.
Et comme le secteur des transports a augmenté ses émissions de 32 % lors des 30 dernières années, la stratégie de la voiture électrique semble une réponse adaptée à leur baisse.


Mais il y a une autre raison expliquant cette stratégie. C’est que ce choix ne modifie pas les modes de déplacement, remplaçant juste la voiture thermique par la voiture électrique. Et quand on sait l’importance de la voiture individuelle dans les choix de mobilité et comme marqueur social de réussite, on peut comprendre que de tenter de définir une politique de mobilité différente, qui développe en priorité les transports en commun, et désincite à prendre sa voiture, heurte de plein fouet nos comportements de déplacements. Car cette politique implique de repenser complètement l’aménagement du territoire. Notamment en rapprochant les centres d’emploi des lieux d’habitation et en les implantant le long de transports en communs performants. C’est tourner le dos à la logique qui a vu la construction des villes nouvelles, éloignant l’emploi des habitations au prix d’une impossibilité à construire un système de transports en commun performant, rendant obligatoire l’usage de la voiture individuelle, pour aller travailler, pour les loisirs ou le ravitaillement. D’où le développement de la mobilité automobile, rendant la vie en banlieue impossible sans voiture et la vie en ville très dégradée à cause de la voiture.


Bien sûr, cette politique de réaménagement du territoire, sera sans doute critiquée par la plupart, tant elle viendrait à l’encontre d’un symbole aussi important que la voiture individuelle, vécue comme le prolongement du domicile et pour beaucoup marqueur de la liberté personnelle de déplacement.


On retrouve la contradiction classique du réchauffement climatique : des gains lointains et des coûts immédiats. Il est alors urgent d’attendre en prônant le changement pour que rien ne change, une stratégie, au sens propre réactionnaire.


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