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C’est LE mot à la mode qui a remplacé le développement durable dans les déclarations publiques. On peut le comprendre de deux façons. L’une correspond au passage d’un état à un autre, sous-entendu de manière graduelle et plus ou moins lente. L’autre est ce que les physiciens désignent par « transition de phase », qui consiste au passage d’un état à un autre, induit par la variation d’un ou plusieurs paramètres.


Ce second sens traduit bien ce qui se passe avec le changement climatique, qui rend la planète de plus en plus inhospitalière au fur et à mesure que la concentration de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère augmente.


Ici, la transition de phase représente un saut dans l’inconnu qui nécessite une baisse urgente des émissions de GES, sachant de toute façon que la concentration actuelle rend déjà inaccessible le seuil des 1,5° C acté à la COP de Paris en 2015 pour la fin du siècle et qui devrait être atteint bien avant 2040 au rythme des émissions d’aujourd’hui.


Les deux sens de la « transition » ne s’opposent d’ailleurs pas nécessairement. La seconde peut être un signal d’alarme de ce qui risque d’arriver si la première reste inefficace, risque d’autant plus grand qu’elle serait plus lente.


Deux types de transitions sont mobilisés dans les discours. L’une est dite énergétique et l’autre écologique.


Malheureusement ni l’une ni l’autre ne sont vraiment entamées.


La première sous-entend que nous sommes en train de passer d’une forme d’énergie à une autre. En l’occurrence des fossiles aux renouvelables et que ce passage est celui-là même qui a eu lieu tout au long des deux derniers siècles en faisant se succéder le bois, le charbon puis le pétrole.


Malheureusement cette belle histoire n’est qu’une légende. Il n’y a jamais eu de substitutions d’une énergie à une autre et on consomme de plus en plus chacune de ses différentes formes.


S’y ajoute le fait que l’économie devient aussi de plus en plus matérielle, dépendant d’une quantité croissante de ressources naturelles, demandant de plus en plus d’énergie pour être disponibles. Bref, nous sommes en plein conte de fées. C’est ce que résume parfaitement l’historien Jean-Baptiste Fressoz quand il écrit que « Le proble`me de la "transition e´nerge´tique" est qu’elle projette un passe´ qui n’existe pas sur un futur qui reste fantomatique ».


Quant à la seconde, il suffit de regarder l’évolution des émissions de GES pour se rendre compte que la cause physique du changement climatique et de toutes ses conséquences environnementales est loin d’être ne serait-ce qu’infléchie.


Cela ne pousse pas à l’optimisme. En tout cas c’est l’avis d’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, qui réagissant aux rapports du Giec dit que « nous nous précipitons vers la catastrophe les yeux ouverts ». Dans le même temps, le revenu net de l’industrie des fossiles en 2022 a été de 4000 milliards de dollars.


Pour comprendre pourquoi on suit ce chemin suicidaire, il suffit d’examiner ce qu’impliquerait une politique de réduction importante des émissions de GES.


Pour ne prendre que le secteur des transports, il impacterait le tourisme, l’hôtellerie, les loisirs, la santé, les différents modes de transports et donc l’industrie, les minéraux, l’énergie ou l’aménagement du territoire.


Mais il aurait aussi des effets intersectoriels qui modifieraient la structure des emplois et même leur sens (l’armement, la publicité, la grande distribution par exemple). S’y ajoutent des enjeux de relocalisations et de développement de services publics, de régulation des entreprises et d’immigration.


Une politique environnementale conséquente aurait donc des effets majeurs et nos dirigeants préfèrent parler de transitions énergétique et écologique qui n’existent qu’en paroles et créer des crises énergétique et écologique qui ne sont néanmoins pas indemnes de conséquences macroéconomiques, mais ce ne sont pas les mêmes. Et elles ne sont pas dues à des politiques environnementales conséquentes mais à leur absence.


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