Xerfi Spécific, le département études et prestations sur mesure de XERFI, fait ici le point sur l’activité et les marges des cabinets d’audit et d’expertise comptable en 3 séries de données, dont deux sont exclusives.
La 1ère présente l’évolution du chiffre d’affaires, en hausse de 4,5% en 2022. Malgré une conjoncture moins favorable, l’activité a tenu. Les professionnels du chiffre demeurent incontournables pour les entreprises, notamment pour anticiper des évolutions réglementaires comme la généralisation de la facture électronique. Remarquons que la progression du chiffre d’affaires est corrélée à la taille : +41% sur la période analysée pour les cabinets de plus de 5 M€, contre +14% pour ceux de moins de 1 M€. La taille confère plusieurs avantages : elle donne de la visibilité, donc de la notoriété ; elle apporte aussi une assise financière pour racheter des concurrents, diversifier et marketer son offre ou communiquer.
La 2e série de données porte sur les prix des prestations des cabinets. Ils n’ont augmenté que de 5,7% entre 2010 et 2022. C’est bien en deçà du rythme de l’inflation, mais également depuis 2017 de l’ensemble des services B2B. Si la hausse atteint 15% dans les services comptables, les prix de l’audit financier ont baissé de 6% sur la période. La concurrence fait son œuvre, amplifiée par la loi Pacte et le relèvement des seuils d’audit. ETI et grandes entreprises se professionnalisent aussi en matière d’achats de prestations intellectuelles et recourent à des appels d’offres. Et puis pour fidéliser leurs clients, les experts-comptables freinent les revalorisations, décision financée grâce aux gains de productivité.
La 3e série de données porte sur le taux de marge d’exploitation des cabinets. Celui-ci évolue dans un mouchoir de poche sur moyenne période, entre 10 et 12%. En 2022, il est retombé autour de 11%, du fait d’un contexte économique moins porteur. Ce relatif succès tient à deux tendances. Un contrôle strict de la masse salariale malgré les problèmes pour recruter des talents et fidéliser les collaborateurs. Une telle politique permet de compenser la hausse du poids des consommations intermédiaires due à l’envolée des dépenses informatiques et de formations et au recours accru à des compétences extérieures (avocats, fiscalistes, consultants…). Des compétences de plus en plus nécessaires pour proposer une offre « couteau suisse » en matière d’accompagnement des entreprises.
Publié le jeudi 2 février 2023 . 2 min. 57
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de Jérémy Robiolle
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