Focus sur… la dynamique du co-working

La 1ère série revient sur le recours au coworking d’après une enquête réalisée par le département Xerfi Spécific auprès de dirigeants d’entreprise. Ceux propriétaires de leurs bureaux sont 22% à être intéressés par ce mode. Pour ceux qui recourent déjà à des baux précaires, sans engagement ou en sous-location, 32% veulent poursuivre sur cette voie ou tenter le coworking. Quant aux locataires de baux 3/6/9, ils sont 11% à envisager cette solution de flexibilité.

La 2e série de données porte sur l’évolution des surfaces exploitées de bureaux flexibles sur la base des déclarations d’une quinzaine d’opérateurs leaders. Ces surfaces ont progressé de 24% par an entre 2019 et 2021 pour atteindre 516 000 mètres carrés. C’est 0,3% de la surface du parc de bureaux de l’Hexagone. Nos experts prévoient un doublement des surfaces d’ici 2024 par rapport à 2019, surtout en régions.

La 3e série de données correspond au chiffre d’affaires des opérateurs du coworking. En excluant l’exercice 2020 de l’analyse, leurs revenus progressent de 33% par an avec un taux d’occupation des centres qui a atteint 85% fin 2021. Le chiffre d’affaires devrait encore s’accroître de 14% par an d’ici 2024. À cette échéance, une partie des entreprises vont se convertir à ce modèle pour en faire des satellites de leurs sièges sociaux et y loger leurs équipes en télétravail par exemple. Les pressions sur les prix vont toutefois s’accentuer avec la concurrence.

Le coworking a dépoussiéré les vieux centres d’affaires. Loin d’être dominant, il continuera à monter en puissance entre la banalisation du télétravail et la quête de flexibilité des entreprises. Surtout, il pousse les professionnels de l’immobilier à repenser leur offre pour proposer davantage de services aux occupants et de flexibilité dans les contrats.