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Food courts : les villes françaises au bord de l’indigestion

Publié le jeudi 6 janvier 2022 . 5 min. 40

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Une bulle grandit en France. Elle vient du secteur hyper-encombré de la restauration hors foyer à travers le boum des food courts. Ces lieux, à l’esthétique léchée, se veulent en rupture par rapport aux cafétérias d’hier. Ils rassemblent stands de restauration rapide, épicerie et autres commerces de bouche qui se partagent tables et commodités dans des espaces libres d’accès. Les consommateurs peuvent y prendre un repas et accéder à des activités culturelles ou festives pour pimenter leur « expérience ». Ils sont d’ailleurs souvent implantés dans d’anciennes halles de centres-villes, grands magasins voire dans des centres commerciaux avec des positionnements variés : chic, touristique, familial… Selon les travaux de Xerfi Spécific, le département des études sur-mesures de Xerfi, trois signes indiquent que ce concept approche de la surchauffe.


1er indice : les ouvertures se multiplient et gagnent des zones urbaines variées. Les experts de Xerfi Spécific ont recensé 5 ouvertures en 2017, 10 en 2018, 10 en 2019, 8 en 2020… mais 18 en 2021, année qui a bénéficié d’un effet report d’inaugurations prévues en 2020. 10 nouveaux lieux devraient ouvrir en 2022 tandis que d’autres projets sont prévus à plus longues échéances. Ce que l’on remarque, c’est que peu à peu, ce concept se « déparisianise » en gagnant de nouvelles aires urbaines. Cette carte montre la localisation des principaux food courts déjà ouverts. On voit que Paris, Marseille et la ville d’Anglet à côté de la très attractive ville de Biarritz ont été des précurseurs (avec des lieux construits avant 2017). Elles ont été suivies en 2017-2019 par d’autres grandes agglomérations comme Lyon, Lille, Bordeaux, Toulouse ou Nice… En 2020 et 2021, ce fut au tour d’agglomérations plus petites : Nantes, Toulon, Avignon, Saint-Étienne... Concernant les futurs projets, si Paris et ses excroissances comme Saint-Ouen, La Défense ou Issy-les-Moulineaux continuent d’attirer les investissements, d’autres villes sont ciblées : Strasbourg, Rouen, Roubaix, Sarreguemines, Annecy, Angers… Autant dire que les meilleurs emplacements se raréfient et les food courts fleurissent désormais au sein d’aires urbaines secondaires.


2e indice de surchauffe : les food courts investissent un marché hyper-embouteillé, celui de la restauration hors foyer. Si le nombre de food court est passé de moins de 5 structures dans la capitale il y a 10 ans à une cinquantaine de sites en 2021 selon le décompte des experts de Xerfi Spécific, ces lieux doivent affronter une concurrence sévère. Plusieurs catégories d’acteurs (alliant rapidité de service, variété des plats et prix attractifs) s’imposent en alternative selon le positionnement des food courts : 1) D’abord les chaînes de restauration rapide qui tentent de s’émanciper de leur image de malbouffe grâce à une déclinaison des formats et une montée en gamme, allant des traditionnels burgers aux coffee shop en passant par les tacos ou le fast casual. 2) D’autres alternatives existent : chaines des concepts snacking et de restauration des GSA, chaînes de boulangerie, mais aussi tout l’écosystème de la livraison à domicile arrimé aux restaurants traditionnels. Cette concurrence a déjà produit ses effets sur l’univers des food courts : des projets ont purement et simplement été enterrés, comme celui à Saint-Priest dans la banlieue de Lyon, quand d’autres ont dû revoir leur modèle à l’instar de la « Halle de la gare du Sud » à Nice.


3e indice de surchauffe : les formats se multiplient pour se singulariser dans un marché très concurrentiel. Pour bien cartographier l’univers des food courts, les experts de Xerfi Spécific ont conçu une typologie exclusive basée sur l’activité initiale des entreprises installées dans ces lieux. Trois pôles se distinguent :


• les food courts façons « épiceries » focalisés davantage sur la vente de produits que sur la restauration ;
• ceux façons « halles » ;
• et ceux façons « lieux de vie » qui proposent de la restauration, mais aussi de nombreuses activités culturelles ou ludiques.
Trois salles, trois ambiances, une bulle d’offre, certes sans portée dévastatrice pour l’économie, mais qui risque de doucher les espoirs des futurs porteurs de projets à mesure que ce concept se démocratise.


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