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Stress financier, héritage en péril : c’est ce que vivent de nombreux Français après le placement d’un parent dans un tel établissement. L’article 205 du code civil fait état d’une « obligation alimentaire » visant la descendance mais qui de fait se matérialise par une aide financière ou en nature bien plus vaste. Les enfants ont obligation d'aider leurs parents, grands-parents ou beaux-parents afin d'assurer leurs besoins essentiels (se nourrir, s'habiller, se loger, se soigner).


Pour mesurer l’impact financier du placement dans une institution spécialisée d’une personne dépendante sur ses propres finances et celle de ses descendants, il faut partir des sommes en balance.


• D’un côté, le coût d’une prise en charge, diminué des aides de l’État ; de l’autre le revenu moyen d’une personne dépendante. L’Aide social à l’hébergement (l’ASH) doit faire l’objet d’un traitement spécifique, c’est-à-dire ne pas être prise en compte sachant qu’elle devra être remboursée : avant le décès, si le bénéficiaire reçoit une donation, un héritage ou bénéficie de la vente d’un bien ; après le décès. Si le bénéficiaire laisse des biens, l’aide sociale sera remboursée sur sa succession au détriment de ses héritiers. Ainsi calculé, le reste a charge moyen s’établissait à 1 957 euros mensuels en 2019, dernière année où ce chiffre est disponible. En calant cette série sur celle de la progression du coût médian d’une place dans un Ehpad, le reste à charge a été évalué à 2 135 euros en 2023 par nos experts.
• En face, les ressources financières des résidents. L’examen des seules pensions ne rend pas assez fidèlement compte du niveau des revenus des retraités. Si elles composent bien l’essentiel de leurs ressources, d’autres sources s’y ajoutent comme les revenus du patrimoine, les revenus d’activité pour ceux qui cumulent emploi et retraite, ainsi que les prestations sociales. Une fois retirés les impôts directs (impôts sur le revenu, CSG, CRDS principalement), le solde compose le revenu disponible. Etabli à 1 901 euros pour 2019, le niveau de vie médian des retraités suit assez fidèlement l’évolution de la pension moyenne et peut être estimé à 2 040 euros pour 2023.


Un chiffre global qu’il faut décliner par classe d’âge pour avoir une vision plus exacte. La progression du niveau des pensions résulte en effet de la combinaison de deux facteurs : l’évolution des pensions des retraités déjà présents l’année précédente et le renouvèlement de la population de ces derniers, appelé effet de Noria. Or, les pensions des nouveaux retraités sont plus élevées que celles de ceux déjà présents dans le stock ou qui décèdent en cours d’année. Les plus anciennes générations ont des carrières plus souvent incomplètes, notamment les femmes. C’est bien pourquoi, le niveau de vie des retraités décroit avec l’âge. Mécaniquement, le fossé avec le reste à charge s’élargit. Or, ce sont ceux qui sont en haut de la pyramide des âges qui forment la plus grande majorité des résidents des institutions spécialisées.


En intégrant dans l’analyse l’ensemble ces différentes éléments – à savoir le reste à charge médian, l’âge moyen d’entrée dans l’établissement, le niveau de vie correspondant, la durée de vie moyenne au sein d’un Ehpad, il faut que les résidents trouvent près de 12 300 euros avec de fortes disparités entre les régions : c’est 50% de plus pour Paris, les Hauts-de-Seine ou les Yvelines par exemple.


Le coup est d’autant plus rude que l’installation dans un établissement spécialisé s’effectue après un parcours (aides à domicile, maisons de retraite) qui aura déjà ponctionné une partie des ressources. Pas d’autre choix donc que de puiser dans son épargne, de vendre son logement, ses biens, ou de demander l’aide, avec à la clé une dégradation des conditions de vie pour les proches aidants.

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