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Le fiasco de l'euro face aux oukases de Trump

Publié le lundi 14 mai 2018 . 4 min. 03

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Après le retrait des États-Unis des accords sur le nucléaire iranien, la presse fait les comptes.  Quelles entreprises européennes seront le plus impactées ? Quelle parade diplomatique ou juridique, l’Europe peut-elle mettre en place ? Mais quelle que soit l’efficacité de ces parades, l’Amérique désinhibée, outrancière, égocentrée de Trump surligne surtout la faiblesse européenne et son impuissance, près de 20 ans après l’instauration de l’euro. Loin des espoirs de ses promoteurs, la monnaie unique, est bien loin d’avoir placer sur un pied d’égalité, économique, financière et diplomatique les États-Unis et l’Europe.


L’euro ne s’est d’abord pas imposé comme devise internationale. Malgré le carcan des règles qui sécurisent plus qu’ailleurs l’épargne, en limitant les déficits, malgré les excédents extérieurs chroniques européens, malgré les séismes financiers récurrents qui ont ébranlé les États-Unis, l’euro n’a jamais remonté sans handicap, ni comme monnaie de transaction, ni comme unité de compte ou de réserve. Sur le marché des changes, les opérations en dollar demeurent plus de deux fois supérieures à celles en euros. Les réserves de change demeurent encore composées pour les trois quart en dollars. Et le dollar supplante très largement l’euro dans le volume des prêts internationaux. L’hégémonie du dollar demeure. Il reste notre problème et source de privilèges exorbitants non partagés par l’euro. Bien au contraire, la zone euro reste comme toujours une formidable caisse de résonnance des crises financières américaines, par défaut de coordination. Les créances qu’elle accumule sur le reste du monde ne font que l’exposer davantage aux désordres des autres.


Le camouflet iranien, s’ajoute à bien d’autres décisions unilatérales de l’Amérique : Retrait de l'accord climatique de Paris, diatribe contre l'alliance militaire jugée «obsolète», déménagement de l'ambassade américaine à Jérusalem, chantage à la taxation des importations d’acier etc. L’Amérique de Trump joue sa partition en solo, au mépris total du nain diplomatique européen. Gendarme, gardien de l’ordre mondial, et toujours en proue pour mener les politiques d’endiguement des pays déviants ou menaçant leur hégémonie, les État-Unis se sont dotés pragmatiquement d’un arsenal juridique coercitif.  La justice américaine jouit d’une véritable extra-territorialité de ses mesures de sanction, contre laquelle les autorités européennes s’insurgent verbalement sans jamais rien faire pour y remédier.


On se souvient notamment de la pénalité colossale de 8,9 milliards de dollars payés par la BNP  pour avoir facilité les transactions avec le Soudan, mais aussi l'Iran et Cuba, enfreignant ainsi la loi américaine. Alstom, le Crédit agricole, Total,  HSBC, la Commerzbank, la Deutsche Bank ou encore Volkswagen ont eux-aussi écopé de sanctions par le passé. Il suffit pour cela d’avoir une implantation, ou pour une banque de passer par une chambre de compensation US pour être exposé à la loi US et devoir s’y soumettre.


Et pendant que l’Europe fait de ses excédents d’épargne l’alpha et l’omega de sa politique commune, qu’elle tente d’asseoir sa puissance sur ses créances, l’Amérique elle n’en a cure. Elle investit les excédents du monde pour consolider son ascendant énergétique, technologique et militaire. Ses dettes, autrement dit les excédents des autres font le socle de sa puissance.  Une leçon que l’Europe n’a toujours pas assimilée.


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