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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

Réduire la dépense publique, « dégraisser le mammouth » pour reprendre une célèbre expression, pour gagner en efficacité et en compétitivité. L'objectif peut paraître évident, alors qu'il ne l'est pas tant que ça. Car rien ne dit que le fait de posséder un état à large périmètre soit nécessairement incompatible avec l'efficacité de la sphère privée. Les pays du Nord, comme la Finlande, le Danemark ou la Suède l'ont démontré depuis longtemps. Et même s'ils ont baissé la voilure depuis 20 ans, le poids des dépenses collectives demeurent proche de la situation française, parfois supérieure.

Si les pays du Nord et la France figurent en haut de la hiérarchie européenne, c'est d'abord du fait du poids de la protection sociale. Or en théorie, le fait qu'une partie du revenu et de la consommation soit socialisée, et que le risque de perte de revenu soit assuré par la collectivité, permet :

1/ de renforcer la propension à consommer et de sécuriser les débouchés des entreprises sur le marché intérieur ;

2/ de verser moins de salaire net. Mais en réalité, le salaire net n'est pas si flexible que cela. Celui des peu qualifiés, est rigidifié par le salaire minimum.

C'est le cas de la France, mais aussi du Danemark, de la Finlande ou de la Suède où les salaires des moins qualifiés, négociées au niveau de branches et des entreprises sont supérieurs au SMIC français. Pour les plus qualifiés, la concurrence entre les entreprises pour attirer les talents et la pression des normes internationales limite aussi la possibilité de reporter le coût de la protection sociale sur les salariés. Sur ce plan, néanmoins, les pays du Nord  se différencient de la France : les salaires des cadres sont moindres que dans la plupart des pays les plus développés, ce qui permet d'amortir le coût de la protection sociale pour les entreprises.

Surtout le financement de la protection sociale est largement assis sur l'impôt. Son coût pèse donc moins directement sur les entreprises. Dit autrement, il est plus mécaniquement imputé sur les salariés et les inactifs.

Mais ce qui singularise véritablement le Nord, de la France ou du reste de l'Europe, c'est le contenu des dépenses sociales. En France, les dépenses de protection sociale sont d'abord conçues comme un transfert monétaire. Que voit-on au Nord ? Qu'un cinquième à un quart des dépenses sociales sont des dépenses de personnel ou de services. Cela veut dire que ces pays mettent le paquet sur l'accompagnement humain des exclus, autrement dit les services de l'emploi, la formation. La protection sociale a aussi une vocation réparatrice.

Si l'on se penche maintenant sur les autres dépenses, ce n'est pas par son coût de fonctionnement que la France se démarque. Car même si le nombre des fonctionnaires est élevé, l'Etat soustraite moins qu'ailleurs. C'est donc bien nos choix d'allocations des dépenses qui doivent être au c?ur de la réflexion. Et là encore, c'est par le poids accordé à la qualité de la ressource humaine que les pays du nord se singularisent. On le voit dans la part accordé aux dépenses publiques d'éducation dans le PIB. On le voit encore dans l'importance du financement public de la R&D.

A ceux qui pourraient encore en douter. Les pays d'Europe du Nord démontrent que la qualité de la dépense est un enjeu crucial, et qu'il ne doit surtout pas être sacrifié sur l'hôtel de la consolidation.

Olivier Passet, Ces pays compétitifs avec des dépenses publiques élevées,une vidéo Xerfi Canal


Publié le lundi 26 mai 2014 . 3 min. 40

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