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Débat des présidentielles : les clivages se mettent en place

Publié le mercredi 26 mai 2021 . 5 min. 57

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À moins d’un an des présidentielles, la crise pandémique a brouillé les lignes. L’urgence a fait loi, et le « quoi qu’il en coûte » à contre-emploi d’Emmanuel Macron a perturbé les repères. L’objet de cette vidéo est d’esquisser ce que pourrait être les nouvelles lignes de fracture qui structureront le débat au plan économique l’an prochain, même si le casting de l’élection est encore pour partie inconnu et les plateformes au stade de l’ébauche.


Il y a 5 ans, avec l’électrochoc du Brexit, le débat s’est d’abord structuré pour ou contre l’Europe, ses traités et sa monnaie. Avec d’un côté, de Fillon jusqu’à Macron, le concours de beauté des réformes pour mériter l’euro et un gradué d’économies budgétaires et d’orthodoxie libérale pour restaurer les comptes publics et la compétitivité. De l’autre, l’euroscepticisme, incarné par 8 candidats sur 11, avec des dégradés bien sûr. Certains prônant la sortie de l’euro, d’autre comme Jean-Luc Mélenchon, utilisant la menace pour renégocier les traités. Et entre ces deux pôles, une utopie fédéraliste verte incarnée par Benoît Hamon. Deuxième ligne de partage structurante ensuite : climatoscepticisme versus urgence écologique. Force est de constater que ces deux lignes de fracture se sont profondément estompées 5 ans plus tard. L’Euromark et son corollaire rigoriste ne constituent plus un repoussoir suffisamment puissant pour structurer le débat. Quant à l’urgence écologique, elle est devenue un point de ralliement de tous les programmes.


L’attitude face à la dette, une question clivante


La ligne de démarcation la plus clivante cette fois-ci sera l’attitude face à la dette. C’est d’elle que dépendra la sincérité des engagements sociaux et fiscaux qui traverseront l’ensemble de l’échiquier. On ira de l’injonction paradoxale de Marine Le Pen qui prône le remboursement sans douleur, c’est-à-dire sans rigueur, sans hausse d’impôt, sur fond de retraite à 60 ans, en passant par le classicisme LR, qui conjugue baisse de la dette et baisse des impôts sur la production notamment, tout cela étant financé par une baisse des dépenses publiques (report de l’âge légal de départ à la retraite, assurance chômage, allongement de la durée du travail). Au centre du jeu, il y aura la position gouvernementale douce, qui consiste à cantonner la dette Covid et à dérouter quelques ressources fiscales (une part de l’IS notamment) et à proroger la CRDS pour en assurer le remboursement sur un horizon très lointain… tout cela laissant tout l’espace à gauche pour prôner l’endettement utile, ouvrir de grands chantiers de dépenses collectives sans se soumettre à l’urgence de la réduction de la dette. Il est peu probable en revanche qu’un candidat de poids endosse la proposition d’une annulation pure et simple. En tout état de cause, l’heure ne sera pas à la dramatisation extrême. On ira de la velléité non chiffrée de l’extrême droite, à l’échéancier mou de la droite et de LREM, jusqu’au déni du problème à gauche. Les larmes de crocodile sur le lègue de la dette à nos enfants et petits enfants ne seront sans doute pas instrumentés avec autant de zèle qu’en 2017. Et le réalisme du bouclage financier des programmes sera mis en sourdine dans tous les cas. L’époque est à la reconstruction.


L’écologie et la jeunesse


L’écologie, même si elle sera au cœur de tous les programmes, sera un second terrain de différenciation forte. Avec à droite, la tentation d’un souverainisme vert productiviste. Patriotisme rimant avec protectionnisme, circuits courts, localisme. Le tout étant assorti d’une préférence pour le nucléaire made in France et d’un dénigrement des éoliennes made in China, US ou Germany. À l’autre bout de l’échiquier, la planification verte, pilotée par l’État, 100% énergie renouvelable et bannissant à terme le nucléaire… Et entre les deux, l’écologie de marché, combinant financement privé et public, taxes vertes, le tout aboutissant à un mix énergétique qui inclut le nucléaire.


Troisième thème saillant : la jeunesse. C’est sur ce terrain que le concours de beauté atteindra son paroxysme. Face à un électorat jeune séduit de plus en plus par les sirènes du front national, tout sera fait pour détourner le vote jeune, une cible particulièrement vulnérabilisée par la crise. Priorité pour le RN, le mouvement a déjà dévoilé une partie de ses propositions : aide en fonds propres à la création d’entreprise, chèque formation en entreprise, etc.  Même cheval de bataille du côté de Jean-Luc Mélenchon, avec sa proposition phare d’un RSA jeune… Danse du ventre aussi d’Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux… Nous n’en sommes qu’au début et le concours de séduction ne fait que commencer.


Pour le reste, les techniques de ciblage des clientèles historiques continueront à compléter le puzzle des propositions prolongeant des débats sans fin et sans renouveau : priorité au business et aux baisses d’impôts contre priorité à l’effort de solidarité des plus riches, réforme des retraites ou de l’assurance chômage, contre soutien aux populations vulnérables… le catalogue des propositions en sortira étoffé. Mais face à l’essaimage clientéliste, il ne faut pas être devin pour deviner que le projet de société, qui devrait être au cœur de ce rendez-vous quinquennal, risque une nouvelle fois de passer à l’as.


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