Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?

Voir plus tard
Partager
Imprimer

L’efficacité pour finalité première ou l’équité sociale pour finalité première : ce clivage sommaire a pu sembler longtemps être satisfaisant pour caractériser l’opposition droite/gauche. Avec pour corollaire, l’efficacité comme socle de bonnes conditions sociales pour la droite et le social comme facteur d’efficacité productive pour la gauche. Ni les uns ni les autres ne renonçant aux deux objectifs, mais assujettissant plutôt l’un à l’autre.


La « synthèse » ne date pas d’hier


Clairement, le marcronisme se revendiquant et de droite et de gauche a brouillé cette ligne de partage. Mais en vérité, cette ligne n’a pas attendu 2017 pour être brouillée. C’est tout le corpus l’économie sociale de marché qui a œuvré à ce floutage depuis plus de 4 décennies. La gauche modérée de gouvernement n’a pas attendu Macron pour tenter la synthèse. Et de Mitterrand, en passant par Jospin ou Hollande, c’est le même procès récurrent d’allégeance aux logiques du marché qui est fait.


La revendication du candidat Macron d’être et de droite et de gauche, amène inexorablement la question de savoir si le point d’équilibre a été respecté entre d’un côté, les reformes de libéralisation favorables à l’offre, au travail ou aux plus riches et, de l’autre, le renforcement du pacte social, destiné à mieux répartir les fruits de la croissance et à protéger les plus vulnérables des vicissitudes de la concurrence. Je ne reviendrai pas ici sur le décompte des points de ce match droite/gauche interne aux promesses du candidat Macron. Les réformes de déréglementation du travail, d’allégement de la fiscalité du capital, de durcissement de l’assurance chômage ont été menées tambour battant en début de quinquennat, on le sait. Avant que la crise des gilets jaunes et celle du covid n’engendrent une pluie de chèques destinés aux ménages précarisés : prime d’activité, prime de pouvoir d’achat, chômage partiel, chèque énergie, etc. Mais le fait que le président qui stigmatisait l’argent de dingue des aides sociales ait basculé dans la folle fuite en avant des chèques d’appoint de fin de mois n’en fait pas pour autant un président qui commençant à droite aurait fini son mandat à gauche, respectant sa promesse d’équilibre.


Faire primer l’efficacité de l’offre : une question de méthodes


En vérité, voilà longtemps que la revendication sociale des gauches de gouvernement européennes est devenue très ambiguë. Elle s’affiche dans les discours comme la finalité ultime. Mais en vérité, le social n’est ni un objectif premier, ni même un objectif secondaire. Il se mue peu à peu en instrument de gouvernement, l’outil par lequel les gouvernements achètent les réformes de libéralisation aux perdants potentiels. Ce qui distingue la droite dure thatchérienne de la droite modérée comme de la gauche modérée, ce n’est plus l’objectif ultime. Il est au fond le même : procéder aux réformes libérales fiscales et réglementaires qui permettent aux économies de maintenir leur rang dans la grande compétition mondiale et d’attirer les capitaux. Les uns comme les autres font primer l’efficacité de l’offre. En revanche la méthode diverge. Nous n’en sommes plus à la violence politique de l’ère Thatcher/Reagan. Où par un bras de fer implacable, il s’agissait de briser l’échine des syndicats. Dans nos économies marchandes où tout s’achète, et notamment la paix sociale, les aides ciblées sont devenues l’outil non violent par lequel s’achètent les réformes libérales et demain les réformes climatiques. L’outil aussi par lequel les gouvernements dispensent les entreprises de leur responsabilité sociale.


François Mitterrand, qui avait cette formule « le centre, c’est ni de gauche ni de gauche » ou encore, « le centre est une variété molle de la droite ». Cette formule assassine garde son actualité. En se recentrant, la gauche a fait allégeance aux objectifs de la droite qui a gagné le combat idéologique. Faisant naître un nouveau clivage entre radicalité antisystème, de droite comme de gauche, et homéopathie libérale. Et à ce stade de la campagne, ce n’est pas parce qu’il est de droite et de gauche qu’Emmanuel Macron rafle large, mais parce qu’il est l’incarnation la plus convaincante de cette homéopathie libérale… et climatique.


x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :