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Grèce : parias ou damnés de l'euro?

Publié le jeudi 2 juillet 2015 . 4 min. 30

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

"Disons-le d’emblée, à l’heure où je conçois et j’enregistre cette vidéo sur la Grèce, nous sommes paraît-il à quelque minute d’une déclaration solennelle du premier ministre grec, et peut-être aussi à quelques minutes de la énième réunion de la dernière chance de l’Eurogroupe, et avec devant nous, des rebondissements  dont je ne chercherai pas ici à anticiper la teneur.

 

Je préfère donc revenir ici sur ce son de cloche presque unanime de nos médias et de la plupart de nos ténors médiatiques autour de l’irresponsabilité du gouvernement grec, et du suicide collectif dans lequel Tsipras engage sa nation.


Ce qui me frappe, c’est à quel point  le commentaire est gangréné d’éléments contrefactuels.   A quel point chacun prend pour argent comptant, sans le moindre recul critique, la communication de Bruxelles.  A quel point aussi les enjeux politiciens, à Bruxelles comme à Athènes, ont pris le dessus sur toute logique économique. 

 

Et il faut au final  prendre le large, lire les commentaires des économistes et des médias américains, pour mesurer à quel point, l’incapacité des chefs d’état européens à ce dépêtrer d’un crise qui concerne un pays  ne représentant que 1,8% du PIB de la zone euro et 3,4% de sa dette publique, désole et déclenche l’incompréhension. Une incompréhension vis-à-vis d’un dogmatisme absurde, qui bloque toute solution pragmatique, et discrédite un peu plus les institutions européennes.


Le spectacle de tous ces ministres et chefs d’état, timorés quand ils traitent leurs enjeux intérieurs, et jouant l’homme et femme à poigne, face aux grecs est tristement comique. La fausse rondeur débonnaire de Juncker, ressemble de plus en plus à celle d’un parrain sicilien impitoyable.
Le gouvernement grec serait donc irresponsable. Ce jugement cinglant  venant de tous ces éditorialistes respectables, nous dit en creux ce qu’ils considèrent comme responsable.


Etre responsable c’est d’abord débarrasser la Grèce de ces quelques troublions gauchisants qui la dirigent. C’est donc jouer l’échec référendaire de Syriza, et remettre en selle un système oligarchique et clanique qui est responsable du désastre actuel. Et qui sous d’autres cieux auraient rendez-vous avec la justice.  Et c’est du même fait, louper l’occasion de régénérer la classe politique grecque.

 

Alors que la plupart des grecs le savent bien, Tsipras n’est pas un Castro ou un Chavez européen aux faux airs de Nicos Aliagas.  Il est simplement la seule alternative pour régénérer la politique grecque.  Certes l’attelage gouvernemental actuel est très hétéroclite, allant de l’ultranationalisme, à l’extrême gauche, en passant par le centre.  Mais comme un Mitterrand hellénique, il saura faire le baiser qui tue et se recentrer le moment venu.


Etre responsable c’est ensuite faire adopter par les gouvernants et maintenant le peuple grec, par peur et lassitude, un programme d’austérité, dont chacun sait, et le FMI en tête, qu’il ne comporte pas le début d’une solution durable à la crise grecque, et qu’il consiste juste à reculer pour mieux sauter. 

 

En validant la voie proposée par l’Eurogroupe, la Grèce retombe en effet dans les affres d’une rigueur qui détruit l’assiette fiscale plus fortement qu’elle ne fait rentrer des impôts. Un cercle vicieux qui ne cesse de prouver son inefficacité, plan après plan, le 8ème en 5 ans. Le jeu à la Ponzi qui consiste à exposer toujours plus les contribuables européens au risque grec, en contrepartie d’une rigueur stérile reprend ainsi de plus bel.


Tout cela est fait soit disant au nom de la crédibilité de la zone. Pour  éviter les risques de contagion. Or cette fermeté sans issue,  confirme une fois de plus que la zone euro ne sait pas gérer les crises et que ses négociateurs additionnent incompétence et idéologie, là où le pragmatisme et l’efficacité devraient s’imposer. De fait, le cas grec concentre tous les errements de la gouvernance de la zone euro."

 

Olivier Passet, Grèce : parias ou damnés de l'euro ?, une vidéo Xerfi Canal TV


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