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Macron a-t-il réussi à rendre la France business friendly ? Les réformes et les actions en faveur des entreprises sont nombreuses et constantes depuis 2017. Réformes du code du travail, qui ont contribué notamment à sécuriser les procédures de licenciement côté entreprise et à simplifier et décentraliser la négociation ; baisse des cotisations sociales ; remplacement de l'ISF par l'IFI ; allègement de la fiscalité du capital ; suppression de la CVAE à horizon 2027 ; réforme de la formation professionnelle ; de l'assurance chômage, réforme des retraites, ouverture à la concurrence de la SNCF et fin du statut de cheminot pour les nouvelles embauches, facilitation de l'auto-entrepreneuriat, etc. La liste n'est pas exhaustive, mais elle met en évidence une accumulation qui finit par faire système, qui diminue le pouvoir de négociation des salariés, allège les coûts du travail ou plus généralement la charge fiscale des entreprises, encourage l'entrepreneuriat et génère de la flexibilité. Les lignes se sont bel et bien déplacées. Nous ne sommes plus dans la réforme millimétrique à portée d'abord symbolique.


Business friendly, mais pas strongly


Et en première analyse, si l'on confronte cette action réformatrice à la baisse du chômage, au dynamisme des créations d'entreprises, au très fort recul des recours aux prud'hommes, les attendus des promoteurs des politiques de l'offre sont bien au rendez-vous. À cela près qu'entre les politiques de l'offre à infusion lente et le keynésianisme débridé de crise à impact immédiat qui a prévalu pour endiguer les crises, il est en réalité très difficile de faire la part des choses. En vérité, lorsque l'on descend à un niveau plus fin d'analyse, moins exposé à l'interférence des deux politiques, le business friendly de Macron ne s'est pas encore matérialisé en Business strongly.


Les créations d'entreprises se sont certes fixées sur une orbite inconnue par le passé. Mais l'intégralité du mouvement est imputable au micro-entrepreneuriat. Derrière cette accélération spectaculaire, une très faible contribution à la valeur ajoutée, beaucoup d'activités d'appoint, presque la moitié d'entités économiquement inactives, et une nouvelle classe d'indépendants précaires. L'auto-entrepreneuriat pour l'heure est une arme efficace pour gommer une partie du chômage, pour desserrer la contrainte de revenu des ménages poli-actifs, mais elle offre une image tronquée de la vitalité productive française.


Pas de renouveau productif industriel


Focalisons-nous maintenant sur l'industrie, au sens large, l'ensemble intégrant l'industrie manufacturière et tous les services B-to-B aux entreprises. C'est là que se situe le noyau dur de la création de valeur et du potentiel d'exportation. Le verdict est sans appel : en valeur, ce bloc productif a régressé dans l'économie depuis la mi-2017, et plus encore depuis ses points hauts de l'avant Covid. En volume, au mieux assiste-t-on à un plafonnement depuis les acquis du mandat Hollande. Ce sur-place s'accompagne d'un décrochage préoccupant de la productivité, suggérant que le contexte de facilité financière créé sous Macron a conduit les entreprises à baisser la garde au plan de l'efficacité productive.


Dans le prolongement de ce constat, et en cohérence avec ce dernier, les parts de marché des exportateurs français ont décroché depuis 2017, en valeur comme en volume. Les déboires de l'industrie allemande n'ont créé aucun appel d'air pour le tissu exportateur hexagonal. Bref, les données en dur sont en discordance avec l'idée d'un renouveau productif.


La Tech française a manqué plusieurs rendez-vous


Il faut descendre à un niveau plus fin pour déceler quelques frémissements. Indéniablement le capital venture a changé de braquet. Mais cet engouement financier pour la Tech dépasse de loin les frontières hexagonales, s'inscrivant dans un mouvement bien plus large. Et au-delà du discours volontariste sur la French Tech, les pépites françaises n'ont pas été aux rendez-vous des vaccins, de l'IA ou des Green Tech, n'occupant que les seconds rôles. Raison pour laquelle Bpifrance s'est placée en pointe sur la question des DeepTech depuis 2019 avec des créations qui ont doublé entre 2018 et 2022. C'est un frémissement. Mais cela s'appelle de la politique industrielle. C'est le talon d'Achille de l'ère Macron où à trop compter sur la magie de la main invisible, l'économie récolte des résultats tout aussi invisibles.


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