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Le système productif sous Macron : un premier bilan

Publié le jeudi 4 novembre 2021 . 5 min. 21

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La grande angoisse de la perte de substance productive de la France a baissé d’intensité sous Macron. Simple effet de com’ d’un président probusiness glorifiant la French Tech ou réalité plus profonde ? 4-5 ans c’est peu pour caractériser une transformation productive. Et pourtant, cette dernière est bien décelable. Le tournant s’opère plus en amont, notamment sous le mandat de Hollande. Le fameux tournant de l’offre de 2014. Les données en dur en portent la trace. Et l’essai est transformé sous la présidence en cours sous l’effet conjugué de mesures de politique économique et de forces de transformation plus profonde qui dépassent largement les frontières hexagonales : digitalisation, « plateformisation » du monde, etc.


La France reconstitue sa substance productive


Le premier fait marquant, c’est la pause du processus de désindustrialisation. La grande hémorragie a pris fin. La part de l’industrie, en y intégrant les entreprises de réseau énergétique, stabilise aussi bien en termes de part dans la valeur ajoutée nationale qu’en termes de part dans l’emploi, confirmant une inflexion déjà perceptible dès la fin des années 2000.


Et si l’on prend une acception plus large du noyau dur productif de la France, en y intégrant les services amont et aval de l’industrie — le transport, le commerce, les services B-to-B, d’ingénierie, de R&D de conseil, les services de soutien, les secteurs de l’information et de la communication… —, le changement de trajectoire hexagonale est encore plus net. On est là dans le cœur de réacteur de la création de valeur, des gains de productivité et de l’exportabilité. C’est bien ce périmètre qui doit nous préoccuper en termes de perte de substance. Or, sur ce périmètre, on observe une vitalité qui dément tous les discours déclinistes. L’économie française est plutôt entrée dans une phase de reconstitution de sa substance productive du secteur concurrentiel. Avec notamment deux moteurs particulièrement puissants : les services spécialisés aux entreprises et les secteurs de l’information et de la communication, l’un comme l’autre étant porteurs d’emplois qualifiés.


Et pour enfoncer le clou, en réponse à l’angoisse de l’étatisation, la soviétisation rampante de l’économie française. Avec l’idée que la job machine serait d’abord publique. Ce n’est pas encore ce que nous disent les données en dur. La part de l’emploi salarié privé est en sensible augmentation depuis 2014. Elle gagnait près d’un point à la veille du premier confinement, représentant 77,4% de l’emploi total, et se restaure à grande vitesse en 2021.


Un éveil entrepreneurial soutenu par le capital-investissement


En arrière-plan de tout cela, un puissant éveil entrepreneurial, dont témoignent les données de création d’entreprises. Avec une explosion des créations de microentreprises qui s’est encore amplifiée avec la simplification et l’extension des critères depuis la loi de 2017. Avec toute l’ambiguïté qui sous-tend le statut d’autoentrepreneur bien sûr, très minoritairement rattaché à un chiffre d’affaires et à une rémunération décente. Mais surtout avec une véritable montée en régime des créations d’entreprises hors microentreprises, et notamment des sociétés. Une tendance à la hausse qui ne se dément pas depuis 2014.


Derrière cela, une industrie du capital-investissement en pleine effervescence, dans un contexte d’argent facile qui propulse la croissance des entreprises de la Tech, avec des investissements record au stade de l’amorçage et du développement, notamment depuis la crise. Une industrie du capital-investissement qui anime aussi le jeu des acquisitions entre PME, leur permettant de franchir plus rapidement des seuils de taille. Une évolution commence à transfigurer la démographie des entreprises françaises. Avec notamment la véritable montée en puissance de petits groupes de PME qui se projettent sur l’international. On en dénombre 90 000 aujourd’hui.


La période Macron, c’est aussi l’avènement d’une industrie du luxe qui fait aujourd’hui figure de GAFAM à la française. Les KOHL — Kering, L’Oréal, Hermès, LVMH —, voire les KOHLC en y intégrant Channel, s’affichent à l’avant-garde du capitalisme français, absorbant de nombreuses marques étrangères. Ces multinationales représentent aujourd’hui plus de 35% de la capitalisation boursière du CAC 40. Elles sont devenues le porte-étendard de la marque France.


Bref, la France du business et de l’entrepreneuriat a trouvé son compte sous l’ère Macron. Elle ne l’a pas attendu, il est vrai. Mais ce bref survol, très incomplet, montre une fois de plus que la réalité est très éloignée des rengaines routinières qui se délectent de l’idée que la France n’est plus qu’une vieille boutique en attente de repreneur.


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