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Politique industrielle : comprendre et savoir le dire

Publié le mardi 7 janvier 2014 . 4 min. 20

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

En quelques jours, 3 évènements emblématiques démontrent la puissance de la mutation qui est en cours, celle que nous qualifions à Xerfi de révolution de l'Iconomie. Une accélération née d'une fertilisation croisée de l'informatique, de l'internet et des nanotechnologies et qui crée un potentiel incroyable de nouveaux produits connectés, de nouveaux assemblages entre produits et services, d'impression de la matière. Nous ne cessons de le répéter, la France ne doit pas seulement être soucieuse de réparer ses erreurs passées. Elle doit aussi aborder le défi de cette vague technologique en se tournant vers l'avenir.

Le 10 décembre, c'était Barack Obama qui diffusait un appel vidéo, destiné aux jeunes américains, les appelant à apprendre à programmer. Il reprenait là encore une formule qu'il avait déjà testé lors de son discours de l'état de l'union à propos de l'impression 3D, parlant « des outils et de la technologie qui vont changer à peu près tout ce que nous faisons ». Il démontre une nouvelle fois, avec quelques mots bien rodés, que la prise de conscience est là aux Etats-Unis, que la mobilisation est en marche et que c'est aussi une affaire d'état.

Le 12 décembre, une petite phrase déformée d'Arnaud Montebourg a fait le buzz, "Nous devons ralentir l'innovation pour protéger les vieux business". Tronquée, on aurait tort d'opposer, par facilité, cette déclaration à celle du président américain.  Ces propos prenaient surtout la mesure du fait que l'innovation pouvait dynamiter très rapidement des secteurs entiers. A l'instar des taxis, confrontés à la concurrence nouvelle des Véhicules de Tourisme avec Chauffeur (VTC), du covoiturage, ou de l'auto-partage. Que l'on soit pour ou contre le délai de 15 mn imposés aux VTC pour la prise en charge des clients, ce débat a eu au moins le mérite de placer le focus sur la révolution que produit le développement de certaines plateformes sur les vieux business. Le ministre, en parlant de la recherche d'un compromis pour ménager un temps d'adaptation aux acteurs en place n'a trouvé encore ni les bons mots ni les bons arbitrages. Mais il est symptomatique que les tensions liées à la destruction créatrice ne soient plus incarnés par Florange, mais déborde sur le secteur des services. Or l'Iconomie c'est bien cela. C'est la prise de conscience que les bouleversements liées aux technologies de l'information concernent toutes les activités, les amenant une à une à réinventer leurs produits et leur business model.

Il y a quelques jours, c'était la greffe du premier cœur artificiel né de l'alliance de l'électronique embarquée et de l'élaboration de nouveaux matériaux bio compatibles qui mettait sur le devant de la scène l'entreprise Carmat. Née d'un long processus d'innovation, et de l'alliance de plusieurs sources de financement, EADS, du fond européen de capital investissement, truffle capital, et d'un apport de 33 millions d'OSEO, un cofinancement public privé donc pour une startup française à vocation mondiale.

Entre les mots d'Obama, les dilemmes de Montebourg et la nouvelle démonstration que la France peut être le berceau de start-up de croissance, il y a un  point commun : le fait que l'Iconomie est en marche, pour tout le monde, tous pays et sans échec pré-programmé. Une réalité qui doit amener le politique à réinventer son vocabulaire et son action. Ses incantations générales en faveur de la R&D, de l'éducation, du rapprochement de la recherche et des entreprises sonnent aujourd'hui comme une langue morte, abstraite, formelle. Mais tel monsieur Jourdain, il lui arrive de prendre des initiatives opportunes. Il manque aujourd'hui, une pédagogie, un vocabulaire, qui permette la mise en valeur de cette action. Qui permette de créer un enthousiasme autour des nouveaux défis technologiques. La politique industrielle cherche encore ses mots. Et il est grand temps que la communauté des experts, au lieu de saturer les médias de leur rengaine décliniste participent activement à l'éclosion de ce nouveau discours.

Olivier Passet, Politique industrielle : comprendre et savoir le dire, une vidéo Xerfi Canal


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