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Qui va capter la rente de l’IA ? La puissance de sa diffusion, son caractère générique, font que toute organisation aujourd'hui est concernée par son usage. Elle bouscule toutes les pratiques et amène à reprofiler les métiers, le design des organisations et des chaînes de valeur. Avec dans un premier temps, des acteurs producteurs de l’IA qui captent l’essentiel de la rente technologique, puis une promesse de gains de productivité chez les utilisateurs qui redéfinit le partage de la valeur entre travail et capital, entre qualifications et entre les entreprises elles-mêmes.


La domination des géants technologiques


Concernant le premier aspect, celui de la captation de la rente « producteur », l’histoire est déjà en marche. Les Gafam ou autres géants du Net américain sont à la manœuvre et maîtres du jeu, Microsoft et Google en tête, forts de leur alliance à la finance. Avec d’un côté le capital risque qui surfinance les start-up, et de l’autre, des géants surcotés qui cofinancent et intègrent les pépites prometteuses à leur écosystème, à l’instar du français Mistral déjà en partenariat avec Microsoft. En l’état, l’accélération IA n’est pas une disruption qui ébranle les positions acquises. Elle rallume certes la concurrence et redéfinit le partage de la valeur entre les mastodontes, mais il est peu probable qu’elle fasse des morts. Des groupes comme Meta ou Amazon bénéficient de l’accélération de l’IA, quand on aurait pu les croire bousculés. Et même Apple n’est que peu malmené en bourse pour son retard à l’allumage. Leur complémentarité les protège, car l’IA entraîne dans son sillage tout l’écosystème, du Cloud, en passant par les semi-conducteurs, jusqu’au ciblage publicitaire plus performant. Grands donneurs d’ordres, les Gafam tirent toute la chaîne de valeur, comme en témoigne l’embrasement boursier de Nvidia, positionné en amont sur les puces. Aujourd'hui, l'heure est à la concentration de la rente technologique et au vu de l’envolée des profits des GAFAM, multipliés par 4,3 en 10 ans et plus généralement de la Tech, ce sont les États-Unis qui jouent gagnant.


De nouveaux coûts pour les utilisateurs


La captation des gains de productivité liés à l’utilisation de l’IA est plus délicate à décrypter. D’une part parce que, comme pour l’internet, il n’est pas exclu que l’on voit l’IA partout sauf dans la productivité. Pourquoi ? Parce que ce tournant impératif crée d’abord de nouvelles astreintes et de nouveaux coûts fixes en mobilisant des compétences de pointe et des prestations externalisées, rares et coûteuses. Le consulting, les sociétés informatiques s’y engouffrent, déployant tous les outils marketing pour vendre des solutions dont le mimétisme ne permet pas toujours aux entreprises de créer un avantage concurrentiel. Derrière les Gafam, ce sont donc ces prestataires B-to-B spécialisés, qui extraient la rente avec un pouvoir de négociation tel que c’est dans un premier temps souvent au détriment des entreprises utilisatrices.


Automatisation des services


Car pour qu’il y ait retour sur investissement, il faut une reconfiguration des produits, des métiers et des organisations, un processus à infusion lente. L’IA générative, produit d’appel spectaculaire, n’apportera des gains valorisables sur un marché que sous condition. Elle permet aux organisations de fluidifier l’engorgement de data généré par le net, de démultiplier les chats et les synthèses.


Cet accélérateur pallie d’abord les dysfonctionnements issus de prolifération de l’information et de la communication, plus qu’il ne réduit le temps qui y est dédié. Et seules les entreprises capables d’y adosser une amélioration de leur output, pourront capter de la valeur. L’IA dans son acception large augmente incontestablement l’efficacité des professions hautement qualifiées mobilisant des corpus de connaissance complexe (métiers juridiques, scientifiques, médecine, enseignement, programmation etc.). Mais là aussi, il s’agit moins d’une substitution de l’homme par l’outil, que d’une opportunité de réaffecter un temps aujourd'hui gangrené par des tâches répétitives ou lentes sur le cœur de métier et la relation humaine. Avec pour promesse, une amélioration des services, des externalités, une réduction des files d’attente, mais dont la valorisation par le marché n’a rien d’évident.


Et au fond, ce sont les professions de qualification intermédiaire, dans la gestion, la comptabilité, mais aussi les métiers peu qualifiés de manutention, la sécurité, de la logistique, qui sont en première ligne d’une alliance toujours plus efficace entre les machines et l’intelligence. Et si demain les entreprises doivent extraire une rente, ce sera d’abord par l’automatisation des services, et au détriment des qualifications faibles ou intermédiaires.


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