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Réforme des retraites : qui seront les perdants ?

Publié le jeudi 28 juin 2018 . 3 min. 59

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La réforme des retraites, ce sera la grande réforme du quinquennat, si elle se fait. Il ne faut pas si tromper. Il y a certes une sur-communication sur l’activisme réformateur du gouvernement. Et pour beaucoup, le gouvernement a frappé vite et fort avec les ordonnances travail. Ceux qui regardent de plus près le contenu et la portée réelle des réformes, que ce soit la loi travail, la réforme des revenus du patrimoine, l’indemnisation du chômage, la loi Pacte, savent pourtant bien, qu’à chaque fois, on est loin de la révolution copernicienne annoncée.


Paradoxalement, sur les retraites, le gouvernement avance à pas plus feutrés. Il se laisse du temps. La réforme sera élaborée sur plus d’un an, avec pour horizon l’été 2019. Son application sera progressive et ne produira réellement des effets qu’après le quinquennat. Rien ne sera changé pour ceux qui sont à moins de 5 ans de la retraite. Il en confie le design à un homme de dialogue, ancien président du conseil économique et social. Il réaffirme son  attachement au régime par répartition.

 

Et pourtant, toucher à l’édifice des retraites, c’est s’attaquer au premier poste de dépense de l’Etat, et à la première source d’écart des dépenses publiques hexagonales avec l’étranger. C’est réellement réformer l’Etat, non en manipulant le rabot, mais en redéfinissant un des socles du système de protection sociale.

 

Les grandes lignes de la réforme


On ne connaît encore que les grandes lignes de la réforme :


1. Le régime serait par point ou imiterait le système de compte notionnel à la suédoise. Au-delà des différences techniques entre les deux systèmes, dans les deux cas, c’est soit l’ensemble de ce qui a été gagné tout au long de sa vie, soit tout ce qui a été cotisé qui sert de base au calcul des retraites. Là seront perdant ceux qui ont eu une carrière ascendante tardive, par rapport au système actuel. Sachant qu’aujourd’hui ce sont les 25 meilleures années qui sont retenues dans le privé. Et les 6 derniers mois dans le public.


2. Ces systèmes sont adossés en général avec une règle d’équilibrage automatique. Et si l’on regarde les projections du COR, même si le système est proche de l’équilibre aujourd’hui, il devrait s’en éloigner dans les 10 prochaines années. C’est en effet le cap le plus difficile à passer. Et dans tous les scénarios du COR, le  découvert prévu oscille entre 0,4 et 0,7% du PIB en 2025. Le faire disparaître, cela signifie une réduction de 3 à 5% des dépenses de retraites. C’est beaucoup, même si le calcul reste très approximatif. Et cela toucherait tous les retraités.


3. Le système devrait inciter à travailler plus longtemps. Une fois atteint l’âge légal, un cotisant peut continuer à accumuler des points ou alimenter son compte notionnel… là aussi, il y a un coût d’opportunité par rapport au système précédent.


4. Il y a enfin, le volet le plus connu de la réforme. L’uniformisation des régimes. (Fonction publique, SNCF, RATP etc…sont ciblés). Potentiellement, cet alignement peut faire des perdants. Néanmoins, pour le plus gros contingent, que constitue la fonction publique, il n’y aurait pas de perte pour tout le monde. Les agents de catégorie B y gageraient. Les enseignants et les cadres sup de l’État y perdraient.


Il y a enfin encore beaucoup d’incertitudes. Sur la prise en compte des carrières longues, la pénibilité. Ces éléments seront au cœur de la négociation. Et peuvent changer beaucoup de choses. Quoiqu’il en soit, et ce n’est pas un scoop, la réforme des retraites est à haut risque pour le pouvoir d’achat des futurs retraités. Et ce ne sont pas seulement les régimes spéciaux qui sont concernés.


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