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TRUMP contre CLINTON : l'impact pour l'Europe

Publié le lundi 7 novembre 2016 . 4 min. 46

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

Au-delà du grand déballage médiatique de la campagne américaine, quelles seraient les conséquences économiques pour l’Europe de l’issue incertaine de la campagne américaine. Traçons déjà à gros traits les programmes : Un grand fourre-tout libéralo-protectionniste, non financé du côté de Donald Trump. Et un programme de changement dans la continuité côté Clinton, financièrement équilibré


Côté Trump : Un mix cacophonique d’hyper-libéralisme décomplexé,  de relance par le déficit, qui rappelle les années Reagan et de protectionnisme.


En perspective, de fortes baisses d’impôt : Concernant l’impôt sur le revenu : Passage à trois tranche d’imposition contre 7 aujourd’hui.. Une réduction du taux le plus élevé à 33% contre 39,6 aujourd’hui. Une suppression de l’impôt sur les successions. Une baisse massive de l’impôt sur les bénéficies de 35 à 15 %. Une annonce incantatoire de réduction des dépenses publiques, mais qui à l’exception de la suppression de l’Obamacare, est contredite par la prolifération des annonces sécuritaires et anti-immigration, la volonté de maintenir les programmes sociaux, de relancer l’investissement public etc. Fort accroissement du déficit donc.


Une politique de levée des obstacles au business, notamment dans l’énergie avec l’abandon des objectifs carbone


Et une remise en cause des accords de libre-échange notamment avec le Mexique et l’Asie-Pacifique combiné à une politique de sanction contre la Chine et les pays qui violent les accords commerciaux.


Côté Clinton : des dépenses classiques d’infrastructures, un élargissement de la couverture santé, maternité fédérale. La gratuite des universités publiques locales pour les familles à revenu faible, une hausse du salaire minimum fédéral à 12 dollars de l’heure…  et côté recettes, une augmentation des impôts sur les plus riches (surtaxe de 4% pour les revenus de plus de 5 millions de dollars, hausse des taxes sur les héritages, et surtaxe sur les institutions financières). Un programme financé, donc, et à vocation redistributive.


La présidente Clinton qui ne fera pas tressaillir les marchés. Elle porte sans surprise le nouveau logiciel mainstream anglosaxon, d’un capitalisme qui se veut plus inclusif, correcteur des fractures que l’ultralibéralisme a creusé. Peu de chose à dire concernant l’Europe, si ce n’est que le scénario d’une victoire Clinton, si elle contrôle le Congrès et le Sénat, permettrait un déblocage de la hausse du salaire minimum que Barack Obama n’a jamais pu faire passer jusqu’ici. Cette impulsion pourrait consolider la reprise américaine. Elle crédibilise un scénario de remontée lente des taux par la FED, sans tension sur les taux longs, puisque la Présidente incarne l’orthodoxie en termes de déficit. Cette hypothèse pourrait raffermir le dollar, toujours au bénéfice de la croissance Européenne. Elle garantirait aussi la poursuite d’une politique d’endiguement soft de la Chine et de la Russie, qui ne fait pas nécessairement les affaires de l’Allemagne, mais qui participerait à un rééquilibrage des déséquilibres courants intra-européens.


C’est bien sûr le cas de figure d’une victoire de Trump qui soulève le plus d’incertitudes. Il ne faut probablement pas en attendre un cataclysme sur les marchés, qui ont toujours du mal à ingérer les ruptures de ce type. Et il est fort probable, que passé la stupeur, l’appareil républicain, et les chambres domestiqueraient le programme Trump, pour en faire quelque chose de plus comestible. Les premières mesures symboliques viseraient le champ sécuritaire et la suppression de l’Obamacare. Les baisses d’impôt pourraient être graduées dans le temps. Le plus inquiétant pour l’Europe, viendrait de l’option non coopérative et dumping offensif affiché par Trump. L’Amérique sortirait du rôle de Leader bienveillant. Le gros risque de cette option serait de ré-allumer la guerre des devises et du moins disant social et fiscal à travers le monde. A quoi il faut ajouter le risque d’une remontée des taux longs. Ce ne sont pas les Etats-Unis, mais bien l’Europe, incapable de se coordonner elle-même pour absorber et tempérer ce type de choc, qui en paierait le prix fort.

 

Olivier Passet, TRUMP contre CLINTON : l'impact pour l'Europe, une vidéo Xerfi Canal TV


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