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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

Qui seront les gagnants et les perdants des mesures fiscales annoncées par le gouvernement Valls ?

Il  y a d'abord la baisse des cotisations salariées entre 1 et 1,3 SMIC. Dans cette zone de salaire on retrouve 30 % des salariés. Cette baisse interviendra dès 2015. Cette mesure qui se chiffrera pour le budget de l'Etat à 1 ou 2 milliards constitue clairement un soutien au pouvoir d'achat des salariés du bas de la distribution. Un coup de pouce au pouvoir d'achat de 4% au niveau du SMIC et de 1,8 % en moyenne pour l'ensemble des salariés concernés. Lorsque qu'un foyer cumul deux revenus de ce type sur des emplois stables, on mord déjà en France sur ce que l'on appelle la classe moyenne.

Il y a ensuite la suppression des cotisations URSAFF au niveau du SMIC et l'aménagement des allègements Fillon jusqu'à 1,6 SMIC, l'Etat concède une baisse de l'ordre 4-5 milliards entre 1 et 1,6 SMIC. 50 % des salariés, à des degrés divers, sont concernés par cette mesure. En bénéficieront-ils sous forme de hausse de salaires ? C'est peu probable. Pour le gros des salariés qui travaillent dans les secteurs de services aux entreprises - dans le gardiennage, le nettoyage, la logistique -secteurs qui sont soumis à de très fortes pressions sur les marges, on peut penser que la baisse des charges se traduira en baisse de prix ou en reconstitution des marges. Ceux qui opèrent sur le segment a priori plus protégé des services aux particuliers, du commerce, de l'hôtellerie ou de la restauration peuvent éventuellement en bénéficier plus directement. Mais plus vraisemblablement par la hausse des emplois et un moindre chômage. Mais là encore, le contexte de faible demande qui a prévalu jusqu'ici va inciter nombre d'entreprises à restaurer leurs marges.

Idem pour le CICE, dont la deuxième tranche de 8 milliards entrera en vigueur en avril 2015. Elle  étend ses effets sur 80 % des salariés mais concentre également le gros de son impact sur ce type de secteur.

Deux mesures pourraient en définitive impacter plus directement la classe moyenne.

La baisse de 1,8 point des cotisations famille pour tous les salariés gagnant jusqu'à 3,5 fois le SMIC. Cette mesure évaluée à 5 milliards d'euros est la seule à mordre sur les salariés qualifiés. C'est aussi la catégorie réputée la mieux à même de récupérer cette abattement sous forme de hausses de salaires. A cela près, que ces salariés opèrent dans des secteurs davantage exposés à la concurrence internationale. Or, il est peu probable que dans le contexte actuel, ces entreprises redistribuent aux salariés les baisses de charge.

Il reste en définitive la baisse de 3 points des cotisations famille des travailleurs indépendants et artisans. Un milliards d'euros de baisse qui pourrait affecter plus directement le pouvoir d'achat d'1 million 600 mille personnes si elle n'est pas plafonnée.
 


Il y a enfin, ne l'oublions pas, la politique de baisse des dépenses de l'Etat, qui se traduira par une érosion du pouvoir d'achat des fonctionnaires et une baisse de l'emploi public et une moindre prise en charge de la santé, des frais de logement des jeunes non boursiers, des modes de garde. Les classes moyennes seront là au c?ur de la cible.

Peut-on parler alors d'un rééquilibrage politique en faveur des classes moyennes ? Non. Juste d'une politique d'oxygénation des secteurs porteurs de faible et moyenne qualification avec une incidence positive indirecte sur l'emploi et plus marginale encore sur les salaires. La politique Valls atténue la casse mais elle reste bien marquée du sceau de la rigueur.

Olivier Passet, Valls et les baisses de charges : quel impact pour les classes moyennes, une vidéo Xerfi Canal


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