Les systèmes d’autoconsommation bénéficient de conditions extrêmement favorables : volatilité du prix des énergies, baisse tendancielle du coût des panneaux solaires, subventions, obligations d’installation dans le non résidentiel… De nombreux grands consommateurs d’électricité s’équipent, à l’image de la SNCF qui souhaite atteindre l’autosuffisance énergétique d’ici 2050.
Malgré des perspectives prometteuses pour tous les business models gravitant autour de l’autoconsommation, en B2B comme en B2C, ce marché approche déjà de la surchauffe selon la dernière étude Xerfi Precepta. En témoignent les retards de chantier qui s’accumulent, faute de bras. Si cette situation confère aux entreprises une latitude supplémentaire pour fixer leurs prix, elle entraîne plusieurs effets néfastes. En plus d’affecter leur image de marque, cette pénurie de main-d’œuvre constitue un réel obstacle à l’essor de leur activité.
Au-delà de la formation des installateurs, comment les acteurs s’organisent-ils pour desserrer cette contrainte ? Quelles évolutions du jeu concurrentiel faut-il anticiper alors que les groupes du BTP et des services énergétiques passent à l’offensive ? Et quels sont les autres risques sur ce marché en hypercroissance ? En réponse à ces questions, l’étude de nombreux cas concrets par les experts de Xerfi a permis de révéler les principales stratégies de croissance s’offrant aux acteurs de l’autoconsommation solaire. Quatre axes de développement apparaissent :
• D’abord, celui de l’innovation technologique. S’appuyant sur l’amélioration des rendements, sur une meilleure intégration au bâti ou sur des offres alliant autoconsommation et stockage énergétique, les pistes d’améliorations techniques sont aussi nombreuses qu’ambitieuses. Les avancées technologiques introduites par Photowatt, Armor Group ou Hestiom en témoignent.
• Deuxième thématique, la diversification des marchés clients. On assiste en effet à l’émergence d’offensives vers le segment BtoB et vers l’autoconsommation collective. C’est à ce titre que Comwatt s’attaque au marché des entreprises, tandis que Dev’EnR lance quant à lui une offre d’autoconsommation collective.
• L’amélioration de la qualité des prestations fournies constitue le troisième axe de croissance. Les projets en ce sens sont nombreux et visent ainsi à la montée en compétences des installateurs, à l’image de Sirea multipliant les initiatives auprès de son réseau d’installateurs, ou de la création de la certification « QualiPV ».
• Enfin, dernière thématique évoquée dans l’étude, l’internationalisation du marché de l’autoconsommation solaire, à l’instar de GreenYellow visant un renforcement en Europe de l’Est. Citons également le cas de multiples « start-up » des « kits solaires » ayant pour ambition un développement à l’international.
Publié le mercredi 20 décembre 2023 . 3 min. 15
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