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Ecole publique contre école privée : la guerre de l’égalité

Publié le lundi 18 mars 2024 . 3 min. 49

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Qu’il soit puissant ou misérable, tout parent cherche la meilleure option éducative pour ses enfants, dans le public ou dans le privé. C’est légitime.

Qu’un ministre de l’Education nationale soit issu de l’école privée, il pourra invoquer une décision intime de ses parents. Mais que ledit ministre ait décidé de scolariser ses enfants dans le privé, qui plus est au prétexte de dysfonctionnement du public, l’absentéisme chronique par exemple, et cela devient une affaire d’Etat.

C’est le sujet de mon nouveau billet libéral.

Mais au fait, peut-on reprocher même à une ministre d’avoir choisi le privé pour sa progéniture, sauf à considérer qu’elle ignore tout de la dégradation de notre système public ?

De son point de vue, sa décision est cohérente. Même sa justification, maladroite, peut s’entendre. Selon un rapport de la Cour des comptes de décembre 2021, 10 % des cours sont « perdus » dans le secondaire.

Mais bien sûr, le présupposé est autre. La ministre incriminée ne serait pas légitime parce qu’incarnant cette élite riche affaiblissant le service public par son séparatisme scolaire.

Ce terme, séparatisme, est trompeur. Car enfin, il n’est pas question ici de refuser les lois de la République. Ni d’amoindrir les ressources du système public : la ministre contribuable continue de payer pour un service qu’elle n’utilise pas. Non, il s’agit plutôt de contourner un Etat providence défaillant.

Au demeurant, l’hypocrisie, c’est d’affirmer que l’affectation des élèves sur décision administrative centralisée est la plus juste, quand in fine s’en sortent ceux qui peuvent payer ou ceux qui ont les codes culturels, comme les enseignants eux-mêmes.
Si comme la ministre, l’Etat considérait que sa mission est de bien former les jeunes Français, et non pas de nourrir le moloch éducatif, il autoriserait plus de classes dans le privé, ou mieux, des écoles libres publiques, autonomes.

Mais n’enterrons pas sous la polémique l’essentiel : la France a un mauvais classement Pisa. Depuis vingt ans, le manque de moyens est invoqué. D’autres, plus critiques, expliquent la baisse du niveau des élèves par un « pédagogisme égalitariste », par la volonté d’emmener tout le monde au bac ; par une organisation hypercentralisée devenue kafkaïenne…

Le cynisme est dans le camp de ceux qui, aveuglés par la redistribution des revenus, ont négligé l'égalité des chances jusqu'à réussir par l'échec à faire de la France un des pays de l’OCDE où le déterminisme social à l'école est le plus fort. Et l’aveuglement consiste à fermer les yeux sur le succès du privé…

Angoissés, les parents savent que le diplôme est, le plus souvent, la clé de la réussite sociale ou du moins une arme anti-déclassement.

Victimes, les familles se moquent de savoir si les auteurs de ce fiasco ont opté pour le public ou pour le privé. Elles veulent pouvoir choisir. Victimes aussi, les enseignants devraient s’opposer à un monopole qui les entraîne dans la chute.

Le libéral Condorcet affirmait, je le cite, « On doit applaudir des enseignements libres. Ils sont le moyen de corriger les vices de l’instruction établie, de suppléer à ses imperfections, de soutenir le zèle des maîtres par la concurrence, de soumettre la puissance publique à la censure de la raison des hommes éclairés ». C’était en 1791 !


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