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A moins d’avoir séjourné sur Mars, vous ne pouvez l’ignorer: pour redresser ses finances publiques, dans un état calamiteux, la France cherche 20 milliards d’économies pour 2024, et 50 milliards d’ici à 2027. A minima. Comment faire : hausse d’impôts ou baisse des dépenses ?

C’est le sujet de mon billet libéral.

Vieille histoire. Depuis 1974, l’Etat est en déficit. Pour financer des dépenses toujours plus massives (aujourd’hui les plus élevées de l’OCDE), il n’a cessé d’accroître la pression fiscale (la plus forte de l’Union européenne)

En un demi-siècle, les dépenses sont passées de 45 à 57% de la richesse créée. Les recettes, de 44 à 52%. La différence ? Eh bien, c’est le déficit. Année après année, il a alimenté une dette, passée elle de 14 à 110 % du PIB.

Vous avez saisis le tableau. Pour financer un Etat, des collectivités locales et une Sécurité sociale toujours plus budgétivores, la France a augmenté ses prélèvements obligatoires. Mais pas au point de couvrir toutes ses dépenses. D’où une impasse budgétaire désormais préoccupante.

Depuis 50 ans, c’est la même chanson. Ou plutôt le même requiem. En période de vaches grasses, pas question de redresser les finances publiques: il faut redistribuer les fruits de la croissance. En période de vaches maigres, pas question de redresser nos finances publiques : il ne faut pas casser la croissance.

Après un demi-siècle de facilité et de consommation soutenue à crédit, la France n’a peut-être pas casser sa croissance, mais elle l’a étouffée.

Car notre croissance structurelle, notre croissance de long terme ne cesse de s’étioler. Elle cavalait à plus de 5% au début des Trente glorieuses pour se traîner à moins de 1% aujourd’hui. Or ce rythme est largement insuffisant pour financer notre modèle social.

Eh oui, taxer toujours plus n’est pas sans incidence sur l’activité des ménages et des entreprises. Eh oui, l’utilité marginale de la dépense publique est inférieure à celle de la dépense privée…

Une chose est sûre: les acoups, un coup de massue fiscal ou une taille à la hache de la dépense, ne sont jamais bon pour la croissance. Mais notre coupable procrastination nous oblige aujourd’hui à agir.

Alors, hausse des prélèvements ou baisse des dépenses ?

En France, la réponse est évidente : il faut taxer les riches et les entreprises.

Bien, mais soyons sérieux. Laquelle de ces deux options est vraiment la moins récessive ?

En 2012, des économistes libéraux de Harvard ont décortiqué 107 plans de redressement des finances publiques dans 21 pays de l’OCDE, entre 1970 et 2007.

Conclusion ? Les ajustements budgétaires axés sur les dépenses sont associés à des récessions mineures, de courte durée. Et, dans de nombreux cas, à pas de récession du tout.

Les ajustements fondés sur l’impôt sont, eux, associés à une récession profonde et durable.

Nos économistes avaient, par le terrain, confirmé la théorie de la neutralité ricardienne: l’impact négatif d’une baisse de la dépense publique est compensé par une hausse de la dépense privée due à un regain de confiance des ménages et des entreprises.

Message personnel : Ricardo revient ! Dans sa course à la dette, la France est devenue folle…


Publié le jeudi 30 mai 2024 . 3 min. 46

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