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Et si on essayait l’animisme pour mieux comprendre le monde ?

Publié le mercredi 25 mai 2022 . 3 min. 56

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J’ai une modeste proposition à vous faire. Rassurez-vous, il ne s’agit pas de vous faire goûter le dernier cocktail né de l’art de la mixologie ou de vos faire essayer un nouvel art martial ou une nouvelle position du kamasutra. Non, rien de tout cela. Voici ma proposition : Et si on essayait l’animisme ? Voici une pratique dont on ne vous parle jamais dans les magazines féminins que vous lisez en cachette chez le coiffeur et qui ne ressort pas non plus du développement personnel.

Alors qu’est-ce que l’animisme ? C’est un système de pensée qui postule que les être animés et les êtres inanimés ne se ressemblent pas physiquement mais que leur intériorité se ressemble. Autrement dit vous ne ressemblez pas à votre vélo électrique ou à votre table de chevet, mais vous acceptez l’idée que ces objets (des êtes inanimés donc) puissent avoir un esprit. Ou qu’en tous cas ils sont dotés d’une intériorité. Et pourquoi me permettrais-je de vous parler de cela « sans fumée, sans alcool » comme le dirait Michel Sardou. Non pas parce que je vole, mais parce que je suis convaincu que nous ne pourrons pas changer notre modèle de consommation si nous ne remettons pas à plat le système de pensée qu’il sous-tend. Or notre culture est profondément naturaliste. Cela signifie que nous sommes capables de nous préoccuper du bien-être des animaux mais pas de celui des plantes. Pourquoi, parce que considérons que le mondes des êtres vivants et celui des êtres inanimés, appelons-les des choses, sont irréductiblement différents et séparés. Nous pensons que les être humains et les choses peuvent se ressembler physiquement, mais il nous est inconcevable d’imaginer que les plantes ou les objets puissent avoir une âme. Tous ces objets, toutes ces choses qui nous entourent et nous sécurisent n’ont pas de vie propre.

Il est rassurant en en effet de penser que le poireau que vous allez jeter dans la soupe a certes du goût, mais qu'il n’a pas d’âme.Toute notre culture occidentale est fondée sur ce dualisme primordial entre les le monde des sujets et celui des objets. Et c’est ce dualisme qui explique en partie notre rapport à l’environnement. Agirions-nous de sorte si nous pensions que les arbres et les cailloux avaient un esprit, une intériorité. C’est d’ailleurs une pensée qui anime certaines tribus vivant en Amazonie qui assistent dépitées au saccage inexorable de ce poumon. Notre dualisme est le principale facteur bloquant de toute tentative de déployer une logique anthropocène.

Pourtant, il est perceptible que le rapport culturel que nous entretenons avec les choses est en train de changer. Sinon, comment expliquer la multitude d’initiatives visant à de doter les fleuves, ou les montagnes d’une personnalité juridique. L’animisme est une conception du monde dans laquelle chaque être peut prendre le point de vue d’un autre en fonction de sa situation. Contrairement à une idée très répandue, ce n’est pas une cosmologie dans laquelle tous les esprits communiquent immédiatement les uns avec les autres ; c’est plutôt une conception du monde dans laquelle chaque être peut prendre le point de vue d’un autre en fonction de sa situation. Ainsi, dans la relation qu’il entretient avec sa proie, le chasseur doit savoir adopter le point de vue de l’animal pour le trouver, ce qui suppose de se percevoir lui-même tel que le perçoit l’animal dans un environnement global constitué par leur relation.

L’animisme induit donc la possibilité de passer d’un point de vue à un autre en modifiant sa perception. Or tel est bien la question sur laquelle achoppe la plupart des initiatives visant à changer notre rapport au monde et au vivant.


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