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Le capitalisme n'est pas le libéralisme, bien au contraire !

Publié le jeudi 22 février 2024 . 4 min. 05

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Pensons-nous l’économie ou la subissons-nous ? Nous avons décidemment le plus grand mal à nommer clairement et donc à comprendre le système dans lequel nous évoluons, cet économisme qui prend la forme exclusive d’une contrainte exercée par les forces économiques qui nous condamnent à l’impuissance.


L’une des croyances qui nous anime est que nous pensons vivre dans un monde libéral, alors que le capitalisme qui nous gouverne n’a en fait que peu à voir avec la théorie libérale originelle. Telle est l’idée que défend Valérie Charolles dans son stimulant ouvrage, Le libéralisme contre le capitalisme. Il s’agit de questionner un décalage entre des théories qui occupent le devant de la scène autour de l’idée de liberté et des systèmes globaux de pensée qui remettent en cause l’usage de la liberté en proposant un univers qui est fermé sur lui-même.


Puisant ses racines dans l’esprit des Lumières, le marché est conçu dans la pensée libérale comme le pendant de la démocratie ; il se fonde sur la reconnaissance de la liberté de chacun et sa capacité sous-jacente à participer à la sphère économique, d’où l’idée chère à Adam Smith que la richesse s’enracine dans le travail. Pourtant, le travail n’est pas une valeur dans les comptes de l’entreprise et de la même façon le travail domestique n’est absolument pas reconnu. Dans les règles comptables qui ont été édictées à la Renaissance, le travail est systématiquement considéré comme une charge et non comme une source de profit pour l’entreprise. Cela veut concrètement dire que notre système économique ne reconnaît pas au travail la capacité à créer de la valeur qui incombe au seul capital. C’est en ce sens nous rappelle Valérie Charolles que notre pratique de l’économie est capitaliste et nullement libérale.


Le libéralisme propose à son origine une idée révolutionnaire qui est celle de marché, strict corolaire de l’idée de démocratie. La démocratie est d’ailleurs le marché du politique, car s’y joue la capacité de chacun à être partie prenante dans le processus économique, c’est-à-dire être reconnu comme un acteur dont la présence est justifiée. L’idée de marché fait donc fonctionner les trois fondements du pacte républicain : la liberté au sens de l’autonomie du fonctionnement du marché par rapport à des pouvoirs ancestraux ou imposés, et l’égalité avec le principe de concurrence qui assure une atomisation des acteurs et une fraternité qui incombe naturellement à l’Etat libéral. Dans un tel système l’économie repose sur un processus de décision libre entre individus autonomes que l’on appelle justement le marché. On postule donc des individus autonomes capables de forger leur destin dans un univers réel. Ce qui signifie que l’individu libéral est capable de définir et de choisir ce qu’il désire. C’est-à-dire exactement l’opposé de ce qui se passe aujourd’hui dans la mesure où le libéralisme, pris à tort pour un économisme est aujourd’hui assimilé à la raison du plus fort et à la contrainte sur les individus. C’est pourquoi il est nécessaire de revenir au libéralisme qui fait repose la société sur l’intérêt des hommes et l’enrichissement des populations. Ce qui veut dire reconnaitre à chacun une place dans la société, place qui n’est nullement figée mais qui peut évoluer. Ce qui est tout à fait envisageable si on se donne simplement la peine de se rappeler que l’économie n’est après tout que la somme des comportements des acteurs économiques et que si ces comportements venaient à changer la sphère économique en serait transformée.


Référence :  Valérie Charolles Le libéralisme contre le capitalisme, Fayard, 2006. Réédition Folio-Gallimard, 2020.


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