La gestion des compétences va-t-elle disparaitre ?

Aujourd’hui dans le nouveau normal, dans ce monde où nous sommes à la fois en télétravail et en présentiel, dans ce monde face à l’incertitude, aux accélérations, aux paradoxes, on est beaucoup plus sur une gestion individualisée où le talent, votre unicité, votre singularité, est quelque part le tatouage qui vous permettra de vous développer et d’être reconnu par les autres. La gestion des compétences va de plus en plus dans une maille très fine, où les outils actuels qui la servent sont des outils individualisés. On va parler de learning analitic pour vous pousser des formations qui vous correspondent, on va parler d’entretien, d’unicité et d’évaluation pour voir comment vous pouvez développer une trajectoire qui sera unique et qui vous correspondra. On va parler de rémunération spécifique par rapport au projet tacite/implicite et aux communautés auxquelles vous avez appartenu et qui vous correspondent.

La gestion des compétences aujourd’hui n’a rien à voir avec celle qui existait il y 15 ans. Et pourtant elle est indispensable et elle n’est pas du tout prête à disparaitre. Parce que nous avons besoin de créer un collectif, et grâce à les gestions des compétences on a un outil qui crée ce collectif. Aujourd’hui face aux besoins liés à des stratégies de seniors, liés à des stratégies de carrières longues, à des stratégies sur des populations en reclassement ou des métiers qui disparaissent sous l’impact de l’IA et du numérique, la gestion des compétences va nous permettre de protéger des activités, des populations et en tout cas une certaine culture de l’entreprise. Donc la gestion des compétences n’est pas prête à disparaitre parce que c’est un moyen de discuter avec les partenaires sociaux et d’avoir un langage commun. On le voit, elle change mais elle reste nécessaire !