La notion de changement est aussi vieille que le monde. Héraclite affirmait en son temps « Tout change sauf le changement » et s’opposait ainsi au mobilisme de Parménide.
L’émergence de nombreuses crises, l’importance écologique, les évolutions technologiques, la réglementation, la mondialisation et le désir de participation sociétal plongent les organisations dans un changement permanent qui promeut l’agilité et l’adaptation rapide. Que ce soit en mode survie, adaptation ou développement, le changement est au cœur des préoccupations stratégico-managériales actuelles.
3 changements par an
Selon une enquête menée par la chaire Essec du changement auprès de 22 grands groupes , le nombre de projets de changement a été multiplié environ par 3 ces vingt dernières années. Aujourd’hui un manager gère entre 3 et 5 changements par an et cela occupe 25 % de son temps de travail. Ces quelques chiffres nous permettent d’affirmer que « le changement c’est maintenant ».
Changement exponentiel
Le Think Tank américain la Singularity University parle de convergence technologique pour signifier que de plus en plus de processus seront informatisés et digitalisés dans une logique de productivité et/ou d’innovation. La technologie est mobilisée pour automatiser des processus existants et ou permettre la proposition de nouveaux services. Ce think tank parle de changement exponentiel.
La conduite du changement pour embarquer les parties prenantes
Les entreprises doivent gérer des projets de stratégie, de culture, d’innovation, de produits, d’organisation, d’outils et de management avec une contrainte de volume mais aussi de temps. Le changement fait partie de la vie des organisations et l’augmentation de son intensité fait que l’équation managériale est devenue : PRODUIRE+GERER+CHANGER.
La conduite du changement est née dans les années 1980/90 Réalisée à l’origine par des consultants externes, la conduite du changement s’est internalisée à partir des années 2010. 80 % des grands groupes ont internalisé la conduite du changement et développé des compétences internes.
Les écrits de Paul Valéry nous inspirent cette phrase qui résume l’enjeu du changement : « l’important n’est pas de savoir que l’on a raison mais que les autres le pensent ». Il s’agit alors d’embarquer des personnes pour un projet et le seul fait de les embarquer conduira à la réussite de ce même projet.
Publié le jeudi 30 janvier 2025 . 3 min. 01
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