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Ce manque de gratitude et de reconnaissance dans les entreprises

Publié le mardi 15 septembre 2020 . 4 min. 38

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Faites-vous partie des salariés qui souffrent d’un déficit de reconnaissance au travail ? Il y a un risque sur deux que ce soit le cas puisque c’est le chiffre que donnent les enquêtes menées sur le thème de la Qualité de vie au Travail.


Que signifie dans le contexte professionnel le « manque de reconnaissance » ? Pourquoi en souffrir ? Pourquoi cette rareté de la reconnaissance dans nos entreprises ? Et comment changer la donne ?


Le manque de reconnaissance renvoie ici au manque de considération. Les personnes expliquent ne pas se sentir reconnues à leur juste valeur et ceci sur 5 plans : le manque de reconnaissance de leurs résultats, de leurs compétences, de la qualité de leur travail, des efforts qu’elles déploient, et de leur propre personne.


En effet, un manager peut très bien être élogieux quant aux performances d’un de ses collaborateurs, sans pour autant exprimer le moindre respect pour lui, le réduisant à ses résultats. De même, on peut faire applaudir un salarié pour la qualité de son travail, sans aucune manifestation d’empathie.


On comprend que la reconnaissance ne peut être qu’authentique. Dans sa version factice elle est immédiatement démasquée et vite repérée comme manipulatoire. Ce qui est encore pire !


La reconnaissance, c’est essentiel. Selon de nombreux chercheurs en psychologie du travail, elle génère de nombreux impacts positifs :


Elle est un facteur d’engagement et de motivation au travail. Elle renforce l’estime de soi, le bien être, et réduit donc de façon importante les problèmes de santé ainsi que les risques psychosociaux.


Alors, pourquoi ce déficit notoire de vraie reconnaissance dans le monde du travail ? Qu’il soit privé ou public ?
Il semblerait que les managers français aient de nombreux freins à exprimer leur reconnaissance à leurs équipes. On peut en identifier 5 principaux :


- La crainte de voir se relâcher les efforts si on dit trop que tout va bien,
- La peur de créer des phénomènes de favoritisme et donc de jalousie,
- L’angoisse de susciter de nouvelles attentes, par exemple en termes de primes ou d’augmentation de salaire,
- La peur de ne plus être respecté … ou craint

- La crainte que l’expression de cette reconnaissance puisse être opposée lors d’un licenciement ou d’une procédure collective.


On peut aussi ajouter, en reprenant les travaux de Mauss sur le don et le contre don, qu’exprimer de la reconnaissance alors que les salariés sont rémunérés pour le travail exécuté pourrait signifier qu’on a une dette supplémentaire envers eux, sortant ainsi du contrat de travail stricto sensu.


Comment faire bouger les lignes de ce qui semblent des positions bien campées ?


Je suggèrerais d’aller chercher du côté d’un synonyme de la reconnaissance, très peu mobilisé dans le monde du travail : la gratitude. Dans sa définition la plus stricte, « la gratitude est le sentiment affectueux et personnel de celui qui est obligé ». Pour ceux et celles qui pensent qu’ils ne sont les obligés de personne au travail, j’ajouterais très vite la citation de Comte Sponville « La gratitude se réjouit de ce qu’elle doit, quand l’amour propre préfèrerait l’oublier ».


Au lieu d’attendre cette reconnaissance comme un « dû »,il s’agit de mettre de côté son « amour propre » et prendre conscience que ce qu’on considère comme acquis ne l’est pas forcément. Démontrer une gratitude à 360 degrés envers ses collègues, ses clients, et pourquoi pas son manager ?


Le professeur Chris Peterson, de l’Université du Michigan, a développé cette idée et a pu montrer que les personnes qui font preuve de gratitude sont moins frustrées, plus ouvertes, plus optimistes, ne se comparent pas, ignorent l’envie. Elles ont aussi un sentiment plus fort d’appartenance à un groupe.


Si nous faisions, pour une fois, mentir le grand Churchill qui disait : « Si vous voulez de la gratitude, élevez des chiens ! », en échangeant un peu de notre manque de reconnaissance contre une dose de gratitude ? Un pari qui semble prometteur.


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