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« D’abord, je ne t’aime pas », c’est une phrase que nous pouvons entendre dans la bouche d’un enfant ou d’un adolescent en colère contre son père ou sa mère. C’est l’interpellation ultime ! « Comme tu me contraries, je te signifie que, par mesure de représailles, ou pour te montrer que ce que tu me dis ne m’atteint pas, que tu n’as plus droit à mon amour ».

 
Pris au pied de la lettre, c’est très dur à entendre. Etre aimé est tellement essentiel à nos vies ! Nous pouvons être extrêmement blessés par cette apostrophe : « D’abord, je ne t’aime pas ».

 
On pourrait se dire que l’importance que nous accordons à cette injonction se limite au cercle des intimes et de la vie privée. Mais, si on y réfléchit un peu, on se rend compte que cette petite phrase assassine s’entend très souvent dans le monde du travail. Peut-être pas tout à fait de la même façon, mais avec le même sens. Ce sera « D’abord, je ne l’aime pas », en évoquant un collègue ou un supérieur hiérarchique, au moment d’une déception, d’un litige, ou suite à une remise en cause. Ce collègue qui m’a interpellé sur mon manque de sens de l’équipe, de toute façon je ne l’aime pas … Ma manager qui vient de me refuser une augmentation parce qu’elle ne trouve pas mon travail à la hauteur de ses exigences, d’abord, je ne l’aime pas … Le grand patron qui vient d’annoncer la complète réorganisation de mon service, de toutes les façons, je ne l’ai jamais aimé

 
Une façon d’exprimer que l’annonce faite ne peut me blesser véritablement puisque je n’ai aucune affection, aucune estime pour son auteur. Une façon de mettre à distance une information qui me blesse, qui me met ou me remet en cause. Mais, est-ce bien sérieux ? L’amour, l’amitié, l’affection ont-ils leur place dans les relations de travail ? A-t-on besoin d’aimer ou d’être aimé pour bien travailler ensemble ?

 

Le monde professionnel n’est pas celui de l’amitié

 
Certes, nous aimerions tous évoluer dans cette petite société humaine qu’est une organisation avec des amis, des « potes », des copines, avec qui les relations seraient simples, fluides, amicales, sans conflits, ou bien des conflits mineurs qui se résoudraient très vite, après une explication franche, qui effacerait l’ardoise.

 
Mais le monde professionnel, n’est pas celui de l’amitié et ce serait peut-être mieux de renoncer à cette vision, pour ne pas être déçu, et éviter bien des problèmes ou des dégâts collatéraux de ce besoin d’amour.

 
Quelques illustrations :

 
- Le nombre d’associations professionnelles fondées sur l’amitié qui se défont car être amis n’est absolument pas la garantie d’avoir les mêmes objectifs stratégiques. Combien d’entrepreneurs ont pu faire ce bilan : faire le choix entre perdre son meilleur ami ou son entreprise…
- L’inefficacité professionnelle du manager qui « veut être aimé » et qui, pour ne pas perdre l’amour de ses collaborateurs accepte tout et n’importe quoi, renonçant à des arbitrages en faveur du projet de l’entreprise, pour favoriser les attentes des personnes qui dépendent de lui.
- La difficulté à faire ou à accepter des remises en cause qui portent strictement sur les activités professionnelles en estimant qu’elles sont une façon de montrer qu’on n’est plus « aimé ».
- Les biais de jugement, les préférences accordées à certaines personnes de façon inéquitable sur la base de l’affection ou de l’amitié portée à tel ou telle, et, à rebours, les refus, les humiliations, les discriminations pour cause de désamour ou d’inimitié.

 
Le lieu du travail n’est pas forcément le lieu de l’amitié, de l’affection, c’est peut-être dommage. Par contre, il est celui du respect d’autrui. Se respecter mutuellement, sur la base de relations « professionnelles », c’est bien là le véritable enjeu !


Publié le mardi 5 février 2019 . 3 min. 55

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