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Même si la sélectivité des études ne garantit pas obligatoirement la qualité, elle n’en reste pas moins un indicateur incontournable. En France, l’université garde une mauvaise image qui s’accompagne très souvent d’un soupçon aussi détestable qu’injuste : ses diplômes seraient moins bons que dans les écoles, petites ou grandes, faute de sélection à l’entrée. Vrai ou faux ?


Commençons par examiner un premier biais de perception, l’absence de sélection à l’entrée. Faux, car les universités ont une part de plus en plus importante de filières sélectives. Il y a les poids lourds comme les études de santé avec près de 150 000 étudiants sélectionnés en fin de 1ère année, les IUT et leurs 120 000 étudiants, ou encore les formations d’ingénieurs avec plus de 30 000 étudiants. Mais il faut ajouter


- Les licences professionnelles : 51 973
- Les masters (hors santé) : 327?135
- Le doctorat : 56 836


Ces ruisseaux des filières sélectives ciblées telles les bi-licences, les IAE etc. font au final un fleuve ! Bref, on peut estimer à plus de la moitié les effectifs universitaires relevant de filières sélectives, soit près de 800 000 étudiants !

Le deuxième biais de perception porte sur le taux de sélection des filières universitaires. Mettons de côté le doctorat, qui distingue cependant fondamentalement universités et écoles sur le « haut de gamme », et prenons l’exemple des licences et masters des universités.


- 23% des étudiants inscrits en L1 obtiennent leur master en 5 ou 6 ans.
- 53% des étudiants inscrits en master l’obtiennent en 2 ans, 64% en 2 ou 3 ans


Ces chiffres montrent donc une forte sélectivité, variable évidemment selon les établissements et des disciplines : mais les diplômes universitaires ne sont sûrement pas un long fleuve tranquille !

Le troisième biais de perception est la surestimation, par comparaison, de la sélectivité des écoles. Prenons l’exemple des écoles de commerce. Régies en partie par une admission sur concours avec des banques d’épreuves pour les élèves de prépas, au-delà de quelques Grandes écoles historiques (HEC, Essec, ESCP par exemple) et d’une dizaine d’autres, on s’aperçoit que les barres d’admissibilité et les taux de sélection sont très variables, voire médiocres pour beaucoup d’entre elles. L’existence de 330 écoles de commerce et de gestion témoigne d’un marché sur lequel il faut surtout se battre pour remplir ! Une grande partie des écoles « chasse » donc le client, comme le montre la crise du modèle économique des Business schools. 1 candidat pour une place est souvent la règle ! Ajoutons que les taux d’abandon et/ou d’échec ne sont pas, ou rarement, rendus publics suggérant que le parcours post-admission est un long fleuve tranquille. Quant aux florissantes admissions dites « parallèles, elles traduisent aussi la reconnaissance de la qualité des étudiants formés à l’université !

Mais revenons aux universités et leur fameux taux d’échec en 1er cycle. On peut aussi l’analyser comme la marque d’une exigence forte des universités et des enseignants-chercheurs, qui sélectionnent celles et ceux qui n’ont pas le niveau requis en fin de 1ère année. Malgré ses handicaps financiers et juridiques, l’Université a su maintenir une qualité indéniable grâce à son lien formation-recherche.


En résumé, on entre peut-être plus facilement à l’université, mais on en sort difficilement diplômé ! Et si on entre plus ou moins difficilement dans une école, on en sort facilement. Sélectionnés de manière différente, plus souvent boursiers (31% en master contre 13% dans les écoles), d’origines plus diverses, les étudiants d’université ont vécu un parcours d’obstacles très formateur qui vaut bien celui d’une prépa, avec des conditions pédagogiques parfois peu confortables. Ils ont développé une capacité d’autonomie et de résistance au stress qui leur donne une certaine maturité ! Alors peut-on encore croire qu’un diplômé de master d’université vaut moins qu’un diplômé d’école ? Et peut-on encore considérer les 56 000 doctorants comme ayant un niveau inférieur à des bac + 5 ?


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