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Les ingénieurs et les Sciences Po à l’assaut du management

Publié le jeudi 24 janvier 2019 . 3 min. 40

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Les sciences de gestion font l’objet d’une OPA de la part des écoles d’ingénieurs et des instituts d’études politiques. Ces acteurs enrichissent en effet aujourd’hui leur offre de formation par des cours de finance, de stratégie, de marketing ou sur la théorie des organisations. Une stratégie qui ébranle forcément le monopole des écoles de commerce sur l’enseignement du management.

 

Sciences Po Paris, futur Harvard français

 
L’attaque vient d’abord des IEP qui s’érigent en acteurs pluridisciplinaires de l’enseignement supérieur en sciences sociales et visent à former les décideurs de demain. Les sciences de gestion prennent donc de plus en plus de poids dans les programmes. Et c’est particulièrement vrai pour Sciences Po Paris. Fort d’une marque reconnue, de son puissant système d’alliance à l’international, de son histoire et de ses relais dans les cercles de décision puisque de très nombreux hommes et femmes politiques sont passés sur ses bancs, Sciences Po se transforme en université de niveau international et se rêve en Harvard français. L’institution a ainsi regroupé ses formations en gestion et communication au sein d’une École de management et de l’innovation. Avec pour objectif de donner aux futurs managers la possibilité d’acquérir à la fois des compétences interdisciplinaires mais aussi des soft skills.

 


Des formations hybrident pour les ingénieurs

 
La menace vient aussi de plus loin. Les meilleures écoles d’ingénieurs — Polytechnique, Centrale, Mines, Ponts… — deviennent en effet de potentiels concurrents directs des grandes écoles de commerce, tant sur le plan de la formation initiale que continue. Alors que l’intérêt des employeurs grandit pour les profils techniques disposant de compétences managériales, les écoles d’ingénieurs intègrent les sciences de gestion à leur modèle. L’Institut Mines-Télécom détient ainsi sa propre business school depuis 1979 qui regroupe près de 1 500 étudiants et se hisse en bonne place dans les classements des business schools. Citons aussi Polytechnique qui dispose de plusieurs départements centrés sur les sciences humaines dont un sur le management de l’innovation et l’entrepreneuriat. On peut encore citer l’École des Ponts Business School avec ses MBA destinés aux cadres.

 

La diversification des écoles d’ingénieurs se lit aussi dans le développement de parcours de formations hybrides. Plus de la moitié propose en effet des doubles formations d’ingénieurs-managers, le plus souvent en partenariat avec des écoles de commerce qui ont bien compris l’intérêt de séduire un nouveau public. Pour autant, la part des ingénieurs disposant d’un double diplôme en management ne dépasse pas pour l’heure les 10%.

 

Cette assimilation des sciences de gestion par les écoles d’ingénieurs semble pour le moins payante car leurs effectifs progressent plus vite que ceux des business schools, respectivement de 3,1% et 2,3% par an depuis 2010.

 

Globale, la concurrence sur le segment des formations en management devient donc aussi multiforme. Il faut dire que c’est le maillon sur lequel les établissements d’enseignement supérieur peuvent facilement extraire de la valeur : les standards internationaux des prix des MBA sont élevés, la demande des étudiants et cadres pour ces diplômes est forte, les salaires des managers étant plus élevés que ceux des ingénieurs. Enfin, les ressources pour construire des formations en management sont largement disponibles comme en témoigne l’explosion du nombre de doctorants ou de consultants dans le monde. Le marché de l’enseignement des sciences de gestion s’avère donc attractif et accessible pour de potentiels nouveaux acteurs, sauf si les écoles de commerce en place disposent d’une marque et donc d’une notoriété importante. Bref, cela concerne seulement une poignée d’établissements. Pour les autres, la concurrence va bel et bien s’accélérer…


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