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David Teece est probablement bien plus connu des chercheurs que des responsables d’entreprises. Il est à l’origine de concepts très utilisés dans le monde de la recherche en stratégie comme celui de capacités dynamiques ou dans le monde de la recherche en management de l’innovation comme ceux de régime d’appropriabilité ou d’actifs complémentaires. Ses travaux, de nature essentiellement théorique, ont servi de force centripète dans un monde de la recherche en management stratégique de plus en plus fragmenté. Il a su, autour de principes clés présents dès sa thèse de doctorat, faire évoluer ses travaux pour qu’ils intègrent des théories et des thématiques émergentes au fur et à mesure. Une lecture superficielle des thématiques abordées pourrait même faire penser qu’il suit les modes : avantage du pionnier dans les années 1980, alliances stratégiques dans les années 1990, management des connaissances, des droits de propriété intellectuelle dans les années 2000, business models dans les années 2010… En fait, à partir d’un socle commun, il intègre au fur et à mesure ces nouveaux concepts, ce qui permet à ses travaux de s’enrichir et de rester d’actualité.

 

Le cœur de son œuvre dans le domaine du management de l’innovation est constitué par son modèle dit PFI, pour « profiting from innovation ». Il s’intéresse aux conditions favorisant la captation des bénéfices d’une innovation par celui qui l’a introduite, abordant ainsi une question classique en stratégie : est-il préférable d’être pionnier ou suiveur ? Il montre que deux éléments vont jouer de manière concomitante. D’abord, le régime d’appropriabilité, qui désigne la difficulté à imiter le produit proposé. Celle-ci dépend de la possibilité de déposer et de faire respecter des droits de propriété industrielle mais aussi de la complexité intrinsèque de la technologie proposée. Ensuite, la détention d’actifs complémentaires. Capacités de production, réputation, accès aux réseaux de distribution, ces derniers peuvent être de natures très variées.
Les deux interagissent, bien sûr. Ainsi, un régime d’appropriabilité fort donne du temps à l’innovateur pour acquérir les actifs complémentaires qui lui manqueraient, ou négocier des partenariats dans des conditions favorables.

 

Au départ, Teece les traite comme des données que subissent les entreprises sans les maîtriser. Mais dans des travaux menés avec Gary Pisano, il montrera qu’ils peuvent en partie être internalisés. Ainsi, une entreprise peut délibérément affaiblir le régime d’appropriabilité dans un domaine si elle dispose d’actifs complémentaires lui permettant par ailleurs de capter les bénéfices de ses innovations. Il cite l’exemple du laboratoire pharmaceutique Merck qui finance un programme de séquençage du génome humain dont il met les résultats dans le domaine public.

 

C’est à partir de cette base qu’il va aborder les autres domaines qui forment la trame de ses travaux. C’est ainsi à partir de la combinaison régime d’appropriabilité / détention d’actifs complémentaires – il élargira par la suite ce concept pour parler d’architecture de l’industrie - qu’il va traiter des questions des alliances stratégiques, du business model ou des stratégies de propriété intellectuelle. Il serait évidemment impossible de développer ici ses apports dans tous ces domaines.

 

Mais la fonction d’une telle vidéo n’est-elle pas de vous donner envie de lire le chapitre qui lui est consacré dans l’ouvrage sur les grands auteurs en management de l’innovation et de la créativité, et, pourquoi pas, ses travaux originaux ? Je tiens d’ailleurs à rassurer les praticiens qui regarderaient cette vidéo. Oui, c’est vrai, David Teece, économiste de formation, a un style très théorique et un goût prononcé pour les concepts abstraits. Mais ces derniers sont souvent très parlants. Pas seulement pour les chercheurs. David Teece est en effet un bel exemple d’universitaire combinant activités de recherche et de conseil, les unes enrichissant les autres. Alors bonne lecture...


Publié le mardi 8 novembre 2016 . 4 min. 43

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