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La concurrence exacerbée dans le monde de l’éducation et de la recherche en management a conduit à une explosion des dépenses recherche des business schools. Selon les estimations les plus récentes, le coût de revient d’un article publié dans une revue parmi les plus huppées serait de l’ordre de 400 000 Euros. S’il n’existe pas de chiffres fiables sur le montant total des dépenses de recherche en management dans le monde, mon estimation conduit à la situer autour de 6 à 7 milliards €.


Or un article récent, paru dans le Financial Times et intitulé « (les chercheurs obsédés par la liste des revues retenues pour le classement du FT passent à côté des problèmes de notre temps », dresse le constat du gouffre croissant qui sépare la recherche en management de la pratique. Ce constat n’est pas nouveau mais a le mérite de venir cette fois de ceux-là mêmes qui sont à l’origine du problème : les journaux et magazines qui, pour publier des classements de business schools, font le choix des revues étoilées qui « compteront ». Ce faisant, ils condamnent les Deans des Business Schools à pousser leur corps professoral à y publier pour hisser leur établissement et leur marque toujours plus haut dans les rankings.


Bien sûr, en faisant mine de s’auto-critiquer, le FT se fait aussi de la pub en soulignant son pouvoir d’influence. Mais l’article cité aurait tout autant pu être titré « En choisissant les revues étoilées, FT éloigne les chercheurs en management des problèmes de notre temps ».


Au total, on peut interpréter l’effort conséquent de recherche en management à travers le monde comme une vaste campagne de communication à l’attention des entreprises, des praticiens choisissant un programme en Executive Education, des étudiants et leur famille choisissant une business school où aller étudier. Peu importerait le contenu des publications, ce qui compte ce sont les étoiles glanées pour les classements, gage supposé de qualité.


Ceci rappelle la course en Formule 1, autre secteur où l’on peut observer pareille bizarrerie. Le Grand public voit la Formule 1 comme le laboratoire avancé de l’automobile. Or les technologies de la Formule 1 sont plus proches de celles de l’aéronautique que de l’automobile. Si les grands constructeurs automobiles investissent plusieurs centaines de millions d’Euros chacun dans la Formule 1, ce n’est pas pour subventionner la R&D aéronautique ! Ils le font moins pour préparer les technologies de l’automobile de demain que pour l’extraordinaire effet retour sur leur marque, à la condition de gagner le championnat du monde de F1. On ne peut pas dire que leur effort R&D y est inutile pas plus qu’on ne peut dire que la recherche en management est inutile. A tout le moins, on le sait, la recherche est dans l’enseignement supérieur le moyen d’assurer une formation continue des enseignants. Si ce n’est qu’un exercice de style, c’est déjà ça. Si, en outre, les connaissances produites s’avéraient utiles, ce serait encore mieux.


Or cette recherche financée dans l’enseignement supérieur de management ne s’intéresse que trop peu aux problèmes rencontrés dans la vie des organisations. Laurent Choain, DRH de Mazars l’avait exprimé à sa manière dans une journée de la Société Française de management je cite  « Tant que les business schools n’auront pas changé la ligne éditoriale de leur recherche, nous ne serons pas intéressés par y envoyer nos cadres se former en payant des programmes d’Executive Education sur-tarifés pour financer des recherches qui ne nous intéressent pas ». Voilà qui avait le mérite d’être clair.


Publié le mardi 01 octobre 2019 . 3 min. 57

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