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Relations Recherche publique - entreprises

Publié le mardi 26 avril 2022 . 4 min. 00

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Les articulations entre la recherche publique et les entreprises sont au cœur des enjeux d’innovation et de compétitivité d’une nation. Et pourtant, en France, malgré bien des efforts, ces articulations laissent encore à désirer. Quand on sait que la Recherche publique représente un budget annuel de 28 à 29 Mds€ pour 2021 puis 2022, on est en droit de s’en préoccuper.


En 1965 Michel Debré, ancien premier ministre, justifiait la recherche publique dans la revue qui allait devenir « La Recherche » à travers 4 objectifs : 1-la soif de connaissance et le rayonnement scientifique du pays, 2-la souveraineté (la Défense nationale), 3-le développement économique, 4-le bien-être des populations (typiquement, la santé).


Depuis que l’idée-même de politique industrielle a été rejetée par le dogme libéral, le soutien aux entreprises passe principalement par la promotion de l’innovation et le soutien à la recherche, d’où l’enjeu d’articuler recherche publique et entreprises.


En matière de R&D, les entreprises ne financent guère les sujets trop incertains, trop éloignés des besoins socio-économiques, trop distants du marché. Dès lors, les pays aux économies avancées consentent des efforts pour financer leur recherche publique. Le partage des rôles semble assez simple dans son principe. Au public, la recherche scientifique amont, de base, fondamentale, disons pour faire court la production de connaissances. Aux entreprises la recherche appliquée et le développement, disons l’application et la technologie. Bien sûr, la réalité est plus complexe. Cette répartition des rôles est floutée par des incursions croisées. C’est à la fois inévitable et finalement bienvenu.


Dans ce contexte, au fil du temps, une multitude de dispositifs ont été développés en France pour établir des ponts entre la recherche publique et les entreprises afin de fluidifier leurs relations. Conventions Cifre, Anvar, directions de la valorisation dans les organismes publics de recherche et dans les universités et les écoles, Satt, instituts Carnot, la liste est longue. Pourtant il est difficile d’articuler ces deux mondes.


Un triple constat sanctionne les efforts indéniables de la puissance publique pour mieux articuler recherche publique et entreprises.


1-Les logiques de la recherche publique ne sont pas celles des entreprises. Il y a même un fond de méfiance culturelle croisée qui fait que les efforts pour fluidifier les relations entre ces deux mondes se heurtent à une sorte de mur de verre bien en place et difficile à franchir.


2-La recherche fondamentale produit plus des connaissances nouvelles que des technologies et autres résultats tangibles, aisément exploitables par les entreprises. Dès lors convenons que le meilleur vecteur de transfert entre la recherche publique et les entreprises sont les jeunes (et moins jeunes) formés aux frontières de la connaissance par les chercheurs. Ceci suppose que les chercheurs participent de l’effort d’enseignement et que les arrangements institutionnels s’y prêtent, mais c’est là une autre affaire.


3-Une partie des dispositifs mis en place pour aider les laboratoires de recherche publique à dialoguer avec les entreprises ont eu la fâcheuse tendance à trop vouloir protéger ces labos, au risque d’être contreproductifs – des négociations sans fin, des exigences économiques trop élevées, etc.


A tel point qu’un haut responsable de la recherche publique m’a glissé un jour qu’il était favorable à ce que la recherche publique transfère ses résultats sans contrepartie économique, en tout cas vers les entreprises françaises et européennes, plutôt que de voir les efforts déployés pour promouvoir ces transferts les entraver et s’avérer ainsi être au final contreproductifs.


Je partage ce point de vue.


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