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3 pistes pour relancer l'économie européenne par l'investissement

Publié le mercredi 25 mai 2016 . 3 min. 50

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L’économie européenne peine à retrouver un dynamisme économique qui lui permette de réduire sensiblement le taux de chômage. La Banque centrale européenne est à pied d’œuvre pour soutenir l’activité : en instaurant des taux d’intérêt bas, en incitant les banques à relancer le crédit et en poussant à la dépréciation du taux de change.

 

Mais la BCE ne pourra réussir, seule, à faire repartir l’activité. Au moment où les taux d’emprunt à 10 ans sont proches de zéro en Allemagne et en France et entre 1 et 1,5 % en Italie ou en Espagne, on ne comprend pas l’obstination des gouvernements à refuser de s’endetter. A l’image de la France qui emprunte à 20 ans au taux de 1,3 % et à 50 ans à 1,9 %, ils sont assurés de pouvoir bénéficier d’un service de la dette extrêmement faible pour des décennies.

 

Qui plus est, les projets d’investissements ne manquent pas au niveau européen, notamment tout ce qui pourrait permettre à l’Europe de s’engager dans une économie respectant l’environnement, comme par exemple la rénovation thermique des bâtiments.

 

Trois idées ont vu le jour pour assurer les capitaux nécessaires à un investissement écologique aux effets de relance macroéconomique de court terme et écologique de moyen long terme.

 

La première piste consiste à utiliser la capacité de création monétaire de la BCE. La Banque européenne d’investissement pourrait, par exemple, coordonner un ensemble de projets, dans tous les pays européens, qu’elle financerait en partie par de l’argent reçu de la BCE qui achèterait les obligations émises par la BEI pour contribuer, avec le secteur privé, à financer ces projets. On serait certain que la politique monétaire serait ainsi mise directement au service de l’économie de la zone. Mais l’Allemagne semble un farouche opposant de cette création monétaire et il y a peu de chance qu’elle voit le jour.

 

Une autre façon de faire, avancée par exemple par l’économiste Michel Aglietta consiste à s’appuyer sur les acteurs financiers privés. L’Union commencerait par créer un Fonds vert européen. Les Etats lui apporteraient sa garantie en le dotant en capital. Sur cette base, il émettrait des obligations auprès des investisseurs institutionnels – compagnie d’assurance, fonds de pension, etc. - et utiliseraient ces ressources pour financer des projets porteurs d’une transition vers une économie bas carbone. Soit directement auprès des entreprises, soit en finançant des intermédiaires –Banque européenne d’investissement, fonds de private equity, etc. – qui investiraient dans les projets qu’ils auront sélectionnés.

 

Enfin, dernière piste, les Etats pourraient profiter des bas taux d’intérêt pour émettre spécifiquement des « obligations vertes », c’est-à-dire des emprunts d’Etat dédiés uniquement au financement de projets permettant une réduction des émissions de carbone et de méthane. Selon le journal Les Echos, le gouvernement français plancherait sur un tel projet et la Chine et le Royaume-Uni seraient assez tentés de se lancer afin de prendre le leadership de ce marché. L’Agence France Trésor, qui gère la dette française, ne semble pas emballée car le principe d’universalité du budget fait que ses ressources ne peuvent être affectées à un usage précis. Un moyen de tourner le problème pourrait consister à émettre des obligations dont le taux d’intérêt serait indexé sur la « décarbonation » de l’économie : plus faible en cas de transition effective, plus élevé sinon. L’argent ainsi récolté pourrait être utilisé pour n’importe quel usage budgétaire mais la France aurait tout intérêt, par ailleurs, à réussir sa transition écologique pour en bénéficier sur le plan financier.

 

On le voit, les propositions ne manquent pas, à l’Europe de s’en saisir.

 

Christian Chavagneux, 3 pistes pour relancer l'économie européenne par l'investissement, une vidéo Xerfi Canal TV


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