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Une tendance structurelle est à l’œuvre dans l’ensemble des grands pays industrialisés depuis un demi-siècle : la part des dépenses d’investissements dans le total des dépenses publiques ne cesse de diminuer. Un rapport récent dirigé par Floriana Cerniglia et Francesco Saraceno pointe spécifiquement la dégradation de la situation dans les pays européens.

Entre 2008 et 2018, dans l’Union européenne l’investissement public est passé de 3,4 %  du PIB à 2,9 %, soit un niveau inférieur de 15 % à celui qui prévalait avant la crise financière. Et encore, la légère remontée de 2017-2019 tient-elle à un effort particulier du côté des pays de l’Est.

L’explication est simple : les politiques d’austérité suivies après la crise financière et celle de la zone euro ont prioritairement porté sur la réduction des dépenses d’investissement.

Non contentes de casser la croissance de court terme, ces politiques conduisent à un affaiblissement du potentiel de croissance des économies, les dépenses de transport et d’éducation ayant été particulièrement touchées du côté des Etats, celles d’infrastructures du côté des collectivités territoriales, premières pourvoyeuses d’investissements publics.

Le rapport estime que l’Europe affiche un manque d’investissements publics équivalent à 1,2 % du PIB de la zone.

Plusieurs contributions passent en revue de matière précise les cas de l’Allemagne, de l’Espagne, de l’Italie et de la France. Chez nous, la baisse de l’investissement public est marquée depuis 2010. Elle a contribué à 30 % de la politique d’austérité budgétaire suivie à l’époque. Résultat, entre 2010 et 2015, le flux d’investissement public net est passé de 0,7 % du PIB à zéro et reste depuis dans la fourchette 0 - 0,1 % du PIB. Notre stock d’investissements publics est aujourd’hui à son plus faible niveau depuis 1952.

La covid va-t-elle confirmer ou informer la tendance européenne. « Je ne vois pas à un horizon proche un resserrement des politiques budgétaires. Donc je n'ai pas beaucoup d’inquiétude sur les années 2021-22. Au-delà, c'est difficile à dire. Il me semble que la pandémie suscite plutôt une demande accrue d’investissements publics », explique Francesco Saraceno.

Quoiqu’il en soit, le focus européen sur la réduction des déficits structurels – hors variations de la conjoncture – incite les gouvernements à réduire les investissements publics au détriment de la compétitivité de la zone. Il est temps de sortir ces investissements des règles budgétaires européennes.


Publié le samedi 3 octobre 2020 . 2 min. 52

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