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La BCE toujours plus non-conventionnelle

Publié le jeudi 14 novembre 2019 . 3 min. 11

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La Banque centrale Européenne est-elle encore indépendante ? Ce totem est-il en train de tomber ? Alors que Christine Lagarde s’est installée dans le fauteuil de Mario Draghi à Francfort, poser la question, c’est en partie y répondre.  Sur le papier, en effet, rien n’a changé ni dans les statuts de l’institution de Francfort ni dans son  fonctionnement au jour le jour. Dans les faits pourtant, la politique menée par Mario Draghi , qui a été dictée il est vrai par  l’urgence de la situation, a conduit la BCE dans un corner. Impossible pour elle de normaliser sa politique monétaire – c’est à dire de sortir de l’hérésie des taux d’intérêt négatifs et de stopper définitivement le quantitative easing -  sans provoquer une crise financière grave. Nous allons donc lentement mais sûrement assister à une japonisation de la politique monétaire européenne.


Non,  la BCE n’est plus indépendante vis-à-vis des Etats. Depuis la mise en place du quantitative easing la BCE a acheté pour près de 2600 milliards d’euros d’obligations des Etats membres. Elle en détient selon les souches entre 25 et 27% du stock total. Avec la décision du 12 septembre dernier de reprendre les achats de titres à hauteur de 20 milliards d’euros par mois, elle pourrait dépasser la barre des 30% d’ici un an. Cesser ces achats de façon définitive, c’est prendre le risque de voir les taux d’intérêt à long terme remonter ce qui compte tenu du niveau des dettes publiques, en Italie et en France notamment, provoquerait un alourdissement considérablement de la charge d’intérêt. La BCE est donc obligée de poursuivre cette politique pour assurer la solvabilité de certains poids lourds de la zone.


Non, la BCE n’est pas indépendante des marchés financiers.


Les politiques monétaires non conventionnelles ont eu pour effet d’inonder la planète de liquidités à très bon marché qui ont nourrit le gonflement de bulles sur les marchés d’actifs : immobilier, certaines matières premières, marchés des obligations. Pire, la notion de risque a en partie disparu. Là encore  la normalisation des politiques monétaires n’est pas possible alors qu’elle provoquerait inévitablement un dégonflement de ces bulles avec les conséquences  négatives sur les banques et les intermédiaires financiers.


Alors qu’elle ne parvient pas avec la panoplie d’outils qu’elle a mis en place à ramener le taux d’inflation vers la cible des 2%, la BCE n’a d’autres choix que d’aller en plus loin. Et pourquoi pas d’imaginer un financement plus direct encore de l’économie. L’achat dès l’émission de titres de dettes publiques, l’ouverture de lignes de crédits  à taux zéro pour financer directement telle ou telle décision de politique économique, le financement direct de grands projets comme celui de la transition énergétique ou alors la création de monnaie pour effacer une partie des dettes héritées de la crise. En clair, nous risquons assister à une imbrication de plus en plus étroite entre l’outil monétaire et l’outil budgétaire. Nous n’en avons pas fini  avec les politiques monétaires non conventionnelles.


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