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Expansion et extension du capitalisme aujourd'hui

Publié le jeudi 28 septembre 2023 . 3 min. 57

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Vidéo en lien avec le chapitre « Les NTIC sauveront-elles le capitalisme ? » écrit par Gilles Rotillon dans le livre Humanité et numérique, coordonné par Servane Mouton aux éditions Apogée.

Le capitalisme a-t-il atteint ses limites ? La tendance longue de la baisse des gains de productivité, limitant la rentabilité des milliards de dollars de capitaux cherchant à s’investir semble aller dans ce sens. Pour pallier cette baisse de rentabilité, le capital n’a que deux solutions.


L’une c’est la financiarisation croissante de l’économie, permettant certes une rentabilité à court terme plus élevée, mais au risque de crises financières successives dues à l’éclatement des bulles qui se révèlent finalement être des impasses, comme on en a vécu dans les trente dernières années. L’autre, qui n’est pas à opposer à la première, c’est l’extension du rapport social capitaliste dans des secteurs où il restait limité, voir absent.


Cette extension peut d’abord être géographique, mais elle est aujourd’hui limitée à l’Afrique qui est le dernier territoire où le développement du capitalisme reste incomplet, ce qui en fait le lieu de toutes les convoitises des pays développés et l’arène privilégiée de l’affrontement entre la Chine et les USA qui sont les représentants de deux formes différentes de capitalisme. On peut aussi voir la guerre en Ukraine comme le seul moyen pour le capitalisme russe de s’étendre géographiquement. Et pour ce faire, possédant une force militaire héritée de l’URSS, surdimensionnée relativement à son poids international, elle l’utilise pour conquérir l’Ukraine et réaliser cette extension qu’elle ne peut obtenir en innovant technologiquement dans de nouveaux secteurs.


Car l’extension peut surtout reposer sur l’innovation technologique permettant de soumettre à l’emprise du capital des secteurs qui lui échappaient jusqu’alors.


Trois sont particulièrement importants :


- Les loisirs, qui jusqu’ici ne contribuaient pas à la création de valeur pour le capital, se déroulant dans un temps par définition non dédié à la production. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si de plus en plus de grands évènements sportifs se déroulent en Afrique, conciliant ainsi l’expansion géographique et le développement du secteur des loisirs via le sport et le spectacle sportif.
-  Le vivant, avec le brevetage des gènes et l’apparition des pandémies qui fait de l’industrie pharmaceutique productrice de vaccins un acteur majeur.
- Les données personnelles grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (les NTIC) et au développement des réseaux dits sociaux.


Ces trois secteurs ne sont d’ailleurs pas indépendants, notamment grâce aux technologies numériques, qui jouent un rôle essentiel dans les loisirs avec les grands networks comme Netflix où les jeux en ligne, mais aussi, avec les big data, pour l’étude du vivant et la publicité ciblée, grande consommatrice de données personnelles.


Mais croire que la technologie, grâce aux innovations, permettra toujours de relancer la croissance, c’est ne pas voir que si elle règle des problèmes, c’est en en créant des nouveaux. La destruction créatrice chère à Joseph Schumpeter et aux défenseurs de la croissance endogène semble même devenir de plus en plus davantage destructrice que créatrice.


C’est bien ce que montre notre monde actuel, saturé de technologies de pointe dans tous les domaines, qui est aussi celui des grands dérèglements du climat, de la biodiversité, de l’épuisement des ressources et des pollutions multiples. Car il ne faudrait pas oublier que si le réchauffement climatique pose aujourd’hui un problème, il est dû aux technologies utilisant les fossiles qui ont été mises en place au début de la révolution industrielle et sans cesse perfectionnées depuis.


Dès lors croire que les technologies numériques joueront le rôle qu’ont joué en leur temps le métier à tisser, l’électrification, le rail ou l’automobile c’est ne pas comprendre la quadruple nature, économique, sociale, écologique et anthropologique qui caractérise aujourd’hui le capitalisme.


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