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La loi pour la protection du pouvoir d’achat, du 16 août 2022, ne semble pas poser de problème : qui pourrait être contre le fait de maintenir un niveau de vie quand on a déjà des difficultés à boucler les fins de mois ?


Mais qu’est-ce que le pouvoir d’achat ? C’est généralement la capacité d’acquérir des biens nécessaires à la vie, à commencer par les plus fondamentaux – un logement, de la nourriture, de l’énergie – et, si possible, d’autres biens qui semblent rendre la vie plus supportable en échappant à la seule quête de la survie quotidienne (qui est quand même la situation de milliards d’habitants sur terre).


Autrement dit, ce pouvoir permet d’acheter des biens privés, disponibles par définition sur le marché. Et c’est la grande force de ce dernier d’offrir à tous les biens qu’ils demandent.


Derrière cette évidence, il y a en réalité deux arbitrages.


Le premier, c’est l’arbitrage entre biens privés et biens publics, qui fait que, dans un pays comme la France, la plupart de ses habitants acceptent de payer des impôts pour financer des biens publics que tous jugent indispensables à une vie décente, comme l’éducation, la santé, la sécurité, la mobilité ou la justice.


L’acceptation de l’impôt est grande parce que chacun sait ce qu’il finance, ce qui revient à accepter de réduire sa consommation de biens privés, pour augmenter la fourniture de ces biens publics fondamentaux.


Cet arbitrage tend à être remis en question par les politiques néolibérales actuelles qui réduisent la qualité de ces biens publics, comme l’illustre tragiquement la fermeture des lits pendant la pandémie ou le manque d’attractivité du métier d’enseignant. Mais le fait que ces politiques rencontrent une vive opposition, non seulement chez les personnels concernés, soignants ou enseignants, mais aussi dans un large public, prouve que l’arbitrage biens privés-biens publics n’est pas remis en cause par la majorité et fait partie du débat public.


Un second arbitrage n’est pas pensé comme tel. Il concerne l’apparition d’un nouveau type de biens, les biens communs dont les plus connus sont le climat et la biodiversité. La différence avec les biens publics est qu’ils ne sont pas produits par une puissance publique centralisatrice, mais par l’activité décentralisée de très nombreux producteurs.


Le climat, par exemple, est le résultat des activités de production et de consommation des milliards d’habitants sur Terre, certes avec des contributions bien différentes, mais dont l’effet final dépend de l’agrégation des tonnes de gaz à effet de serre émises.
Que le climat ne soit pas que le résultat de l’interaction entre le soleil et certaines zones de la Terre, mais aussi celui de l’activité des habitants de la planète, est un constat qui n’est largement partagé que récemment.


La production de ces biens communs a évidemment un coût, puisqu’elle est liée à la plupart des activités humaines et donc aux moyens qu’ils utilisent pour cela. Au premier rang, il y a les énergies fossiles – gaz, charbon, pétrole – et les utiliser moins revient à se passer de certains services qu’elles nous rendent.


C’est donc bien d’un arbitrage qu’il s’agit. Il ne se traduit pas immédiatement par une partition de son revenu entre une part aux biens privés et une autre aux biens publics comme c’était le cas jusqu’à présent, mais par l’effet indirect des modifications de nos comportements et de la structure de notre consommation sur notre revenu, qui viendra réduire la part du revenu disponible pour la consommation de biens privés.


Rendre visible ce second arbitrage dans le débat public est à la fois indispensable et impossible si on ne le lie pas avec la réduction des inégalités de revenu. Car la fin de l’abondance annoncée par Emmanuel Macron ne peut pas concerner au même titre le smicard et ceux qui ont déjà tout. Et ce d’autant moins que ce sont ces derniers qui dégradent le plus le climat par leurs comportements.


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