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L’élection de Javier Milei à la présidence de l’Argentine avec 55,7% des voies pose de la manière la plus tranchée une question : Pourquoi les pauvres votent-ils pour des candidats qui ont annoncé des politiques directement contre leurs intérêts immédiats.
Pourquoi des populations qui vivent pour l’essentiel d’aides sociales, votent-elles pour un candidat qui annonce qu’il va les supprimer ? C’est la même logique curieuse qui a vu nombre d’américains pauvres voter pour Trump qui annonçait des baisses d’impôts pour les plus riches et la suppression de l’Obamacare qui permettait pourtant l’accès aux soins de près de 50 millions d’américains jusqu’alors privés de couverture sociale.


Une explication serait qu’en Argentine, la crise était tellement profonde que les partis habituels avaient tous fait la preuve de leur incapacité à en sortir et de leur capacité à l’accentuer. Dès lors, peu importe le programme de Milei, du moment qu’il n’est pas assimilable aux pouvoirs précédents. Peu d’électeurs votent après avoir lu les programmes des candidats et Milei était le parfait représentant de « ce qui n’avait pas encore été essayé ». Il est sans doute possible que sa personnalité exubérante, ses outrances verbales, sa notoriété médiatique, aient aussi contribué à le positionner hors système (on retrouve ici les mêmes caractéristiques, exacerbées, que chez Trump), mais à elles seules elles n’auraient sans doute pas suffi à le faire élire.


On a là un mécanisme fatal de l’enfoncement dans une crise par la disqualification des alternatives en compétition qui se partageaient le pouvoir plus ou moins en alternance pour se tourner vers des formations extrémistes qui n’ont pas encore eu l’occasion d’être testées par la population. Et ce mécanisme ne concerne pas que les joutes électorales.


Le changement climatique causé par les émissions de GES risque bien d’être un autre exemple de cette spirale descendante.
Les émissions globales continuent à croître, et les solutions qui nous sont proposées pour les réduire, montrent clairement leur insuffisance puisque loin de le faire elles n’arrivent même pas à les stabiliser.


Par ailleurs, la prise de conscience que le climat se dégrade est également croissante et conduit de plus en plus à des revendications de résultats qui peinent à arriver créant une pression sur les gouvernements pour afficher un engagement qui ne soit pas seulement des déclarations d’intention. Aussi, il y a fort à craindre, que la montée simultanée de la croissance des émissions et de la prise de conscience de la nécessité d’agir efficacement conduise à se tourner vers « ce qui n’a pas encore été essayé », à savoir la géo-ingénierie qui se trouve mentionnée pour la première fois dans le dernier rapport du GIEC d’avril 2022 comme une partie de la solution avec le captage du CO2 ou la manipulation du rayonnement solaire. Que Patrick Pouyané le PDG de TotalEnergies et le Sultan Ahmed Al Jaber, PDG de la compagnie pétrolière l’Abu Dhabi National Oil Company et président de la COP 28 se soient déclarés favorable à « des investissements beaucoup plus importants dans les technologies de captage du carbone » alors que TotalEnergie continue son projet d’exploitation pétrolière en Ouganda, montre qu’ils sont prêts à risquer le pire, la géo-ingénierie étant loin d’avoir fait la preuve de sa pertinence, tout en continuant leurs activités dont on sait qu’elles ont un impact très négatif sur le climat.


Nous en sommes là, au pied du mur sans voir d’issue crédible et incapables de puiser dans le passé proche des raisons d’espérer. Alors nous risquons de nous précipiter vers « ce qui n’a pas encore été essayé ».


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